mercredi 30 juin 2010

Conduite à tenir devant l'hémorragie dentaire

par Nadia Kessi : Stomatologue, Attaché aux hôpitaux de Paris, France.

L'hémorragie dentaire est l'urgence vraie qui nécessite une prise en charge rapide. C'est également une urgence assez fréquente dans les services hospitaliers pendant la nuit.

I. Examen du malade

-État général du patient : prise de tension artérielle, faciès état fébrile, aspect des yeux et des lèvres, asthénie.
- Qualité et importance de l'hémorragie depuis quand l'hémorragie est-elle survenue ?

Il. Interrogatoire médical

Antécédents médicaux connus :

- patients sous anticoagulants
- patient alcoolique ;
- hypertension artérielle
- perturbation de facteurs de l'hémostase
- atteinte hépatique (hépatite virale : temps plaquettaire en diminution) ;
- patients sous chimiothérapie
- traitement en cours ou médicaments absorbés par le patient : aspirine, AINS (anti-inflammatoire non stéroïdien), antivitamine K-;
- le patient a-t-il suivi toutes les recommandations données par le stomatologue suite à l'avulsion dentaire (ne pas cracher, abstention de prise d'alimentation et boisson chaude).

III. Interrogatoire quant au déroulement de l'acte chirurgical

-Heure à laquelle a eu lieu l'avulsion dentaire.
- Durée approximative de cet acte.

IV. Les examens complémentaires (si cela est possible)

Bilan radiologique

Panoramique dentaire ou rétro-alvéolaire. Ce bilan radiographique doit permettre de déceler une fracture de l'alvéole dentaire, un apex fracturé laissé dans l'alvéole ou une lésion non curetée.

Bilan biologique

Cela est nécessaire s'il existe une pathologie médicale décelée à l'interrogatoire. Exploration de l'hémostase : temps de saignement, taux de prothrombine, taux de céphaline activée.

À partir de ces investigations et surtout de l'interrogatoire du malade, on est à même de qualifier le type de l'hémorragie et son degré de gravité :

- s'il n'y a pas de pathologie médicale grave, il s'agit d'une hémorragie dont le traitement est local ;
- s'il y a des perturbations biologiques importantes (taux de prothrombine inférieur à 30 %, hémophilie) une hospitalisation est impérative.

V. Traitement

-Le patient doit être en position assise.
- Le rassurer sur la non-gravité de son hémorragie, lui expliquer les étapes du traitement et tous les gestes que nous allons effectuer.

On classe les hémorragies suivant leur survenance par rapport à l'avulsion dentaire :

a) L'hémorragie survient dans l'heure qui suit l'avulsion dentaire

a1 - Faire rincer la bouche du patient afin de nettoyer la cavité buccale. Nettoyer avec des compresses afin d'apprécier l'hémorragie.
a2 - Si cela est nécessaire, refaire une anesthésie locale avec un vasoconstricteur (s'il n'y a pas de contre-indication médicale).
a3 - Nettoyer l'alvéole minutieusement.
a4 - Si le bilan radiographique l'a révélé, extraire l'apex résiduel. S'il existe une lésion apicale, la cureter.
a5 - Mettre en place une hémostase interne mais seulement après avoir levé l'agent causal.
Bourrer l'alvéole par un hémostatique : Surgicel® ou Thrombase 500 en poudre.
a6 - Faire une compression qui sera maintenue pendant 20 minutes (on doit obtenir une bonne qualité du thrombus blanc ou caillot). Cette compression sera faite à l'aide d'un petit paquet de compresses roulées et placées au niveau de l'alvéole.
a7 - Le contrôle de l'arrêt de l'hémorragie s'effectuera 20 minutes après la mise en place de la compression ; si nécessaire changer les compresses. Cela nous permettra de constater la qualité de l'hémostase locale et l'arrêt de l'hémorragie.

b) L'hémorragie est causée par une lésion muqueuse

b1 - Procéder à une anesthésie locale.
b2 - Procéder à la remise en état de la muqueuse (régularisation du lambeau déchiré). Nettoyer la plaie.
b3 - Suture de cette plaie rigoureusement et soigneusement.
b4 - Compression externe. 

c) L'hémorragie est causée par une lésion osseuse


c1 - Procéder à une anesthésie locale.
c2 - Déposer le fragment osseux mobile en le détachant des tissus muqueux.
c3 - Mettre en place une hémostase locale de sécurité.
c4 - Compression externe (cf. a6/a7).

d) L'hémorragie survient plusieurs heures après l'acte chirurgical

Le patient se présente un peu angoissé. Cette hémorragie peut être due à une infection locale qui a entraîné une dégradation de la qualité du caillot.

D1 - Procéder à une anesthésie locale après rinçage de la cavité buccale.
d2 - Nettoyer l'alvéole au sérum physiologique avec une petite seringue, il faut absolument que l'alvéole soit bien propre.
d4 - Mettre en place un hémostatique local (Surgicel®, etc.).
d5 - Faire une compression externe de sécurité et une surveillance de 20 minutes.

VI. la prescription médicale

Elle est quasiment obligatoire pour éviter tous les problèmes infectieux.

- Antibiothérapie d'une durée de 5/6 jours. Amoxicilline : 1 g x 24 h ; Rodogyl : 6 comprimés x 24 h en 3 prises. Cette antibiothérapie sera adaptée à l'âge du patient (diminuer les doses pour les enfants).
- Antalgique : Paracétamol® (aspirine contre-indiqué). Le patient sera revu dans les 24 heures qui suivent pour apprécier la qualité alvéolaire. S'il y a une prescription de bain de bouche, ceux-ci peuvent débuter 24 heures après les soins d'urgence.

Nous insistons sur les points suivants :

- l'importance de l'interrogatoire du malade quant à ses antécédents médicaux et sur les traitements en cours ;
- l'importance de la compression qui va permettre la formation du caillot (capital dans le problème de l'hémorragie) ;
- si possible, garder le patient en surveillance pendant 2 heures dans la salle d'attente ou dans une salle de repos ;
- attirer l'attention du malade sur le risque non négligeable d'acheter ses médicaments au marché (on ne connaît pas leur qualité). Il faut absolument insister sur la nécessité de connaître la provenance des médicaments ;
- utiliser du matériel stérile autant que faire se peut ou au moins du matériel désinfecté qui a été nettoyé dans une solution contenant de l'eau de Javel. Ne jamais utiliser du matériel déjà utilisé. Se laver correctement les mains et si possible, utiliser des gants d'examen.

Développement et Santé, n°140, avril 1999

dimanche 13 juin 2010

Occlusion dentaire dynamique maxillaire (Vidéo 3D)

Repères anatomiques et Point d'injection de l'anesthèsie loco-regionale à l'épine de Spix

préservation et restauration de la structure dentaire [Mount & hume]



Présentation :


rédigé par MOUNT et HUM,pour fournir des informations sur les moyens les plus modernes dans le domaine des préparations des cavités dentaire afin de prévenir et conserver un maximum de tissus dentaire sain.

Auteur :

Par G. J. Mount, Graeme S Mount, W.R. Hume, Henri Tenenbaum
Traduit par Henri Tenenbaum, Youssef Haikel.
Edition :

De Boeck Université
ISBN : 2744500933, 9782744500930




1ère partie: http://hotfile.com/dl/48040815/925a9d0/preservation_et_restauration_de_la_structure_dentaire.part1.rar.html

2ème partie: http://hotfile.com/dl/48188746/fc93ca1/preservation_et_restauration_de_la_structure_dentaire.part2.rar.html

3ème partie: http://hotfile.com/dl/48068546/619be0d/preservation_et_restauration_de_la_structure_dentaire.part3.rar.html

alternativeS


réussir le traitement orthodontique et chirurgicale des dents incluses



l'occlusion:aspects cliniques et directives thérapeutiques


l'occlusion : aspects cliniques et directives thérapeutiques












le manuel de réanimation, soins intensifs et médecine d'urgence



acess cavity & endodontic anatomy

Basic guide to dental instruments




samedi 12 juin 2010

dimanche 6 juin 2010

ACCIDENTS AU COURS DES TRAITEMENTS CANALAIRES

INTRODUCTION:

Tout traitement canalaire, comme n’importe quel traitement peut générer des complications.
Ils sont relativement rares quand on respecte les principes de base des préparations canalaires.
Ils peuvent survenir au cours de la préparation canalaire ou après .

I. Accidents survenant au cours de la prise d’une radiographie

 Le réflexe nauséeux

* CAT
- Réalisation d’ une anesthésie de contact au niveau du palais mou .
- Réalisation d’ une anesthésie au niveau du trou palatin postérieur .

II. Accidents au cours de l’anesthésie

Accidents locaux Accidents généraux
- Injection douloureuse. - Liés au stress.
- Rupture de l’ aiguille. ( malaise vagal et
- Accidents hémorragiques. malaise hypoglycémique )
- Dilacération tissulaire.
- Lésion d’ un nerf..
- Lésion du périoste. - Accidents toxiques.
- Escarre. - Accidents allergiques

• Accidents locaux
 Injection douloureuse
* Causes
- Injection brutale ,rapide avec une très forte pression.
- Température basse du liquide anesthésique.
- Infiltration sous périostée.
* Prévention.
 Rupture de l’ aiguille
* Causes
- Erreur technique.
- Mouvement brusque du patient ou du praticien.
- Utilisation d’ une aiguille stérilisable.

* CAT
- Anesthésie locale.
- Anesthésie tronculaire.

 Accidents hémorragique
* Sujet ayant un bilan d’ hémostase normal
- Apparition d’ un hématome au point d’ injection ( disparition rapide ).
* Sujet ayant un bilan d’ hemostase perturbé
- Eviter l’ anésthesie régionale et l’ anésthesie locale dans les tissus laches ( risque d’ hématome important).
 Dilacération tissulaire

* Causes
- Injection trop rapide.
- Biseau mal orienté.
* CAT.

 Lésion d’ un nerf

- Paraésthésie passagère.
* Superficielle - Paralysie faciale.
- Troubles oculaires.

* CAT

 Lésion du périoste
* Cause
- Infiltration sous périostée => décollement du périoste => douleur post opératoire .
* Prévention
- Respect des principes d’ injection .
 Escarre
* causes
- Le plus souvent suite à une injection brutale d’ une solution anesthésique.

* CAT
- Élimination par incision de la partie nécrosée.
- Curetage jusqu’ au saignement.
- Mise en place d’un pansement chirurgical.
- Contrôle régulier jusqu’à la cicatrisation.


Accidents généraux

 Liés au stress

 Malaise vagal
- Sensation pénible d’ un trouble de l’ organisme.
- Se traduit par une bradycardie et une chute de la tension artérielle.
- Survient lors des soins ou juste après.
- La baisse de l’ apport en O2 et l’irrigation cérébrale affaiblissent la connaissance.

* Prévention
- Dépistage d’antécédents d’ un malaise vagal.
- Assurer le confort opératoire patient / praticien.

* CAT
- Arrêter immédiatement les soins.
- Allonger le patient en décubitus dorsal.
- Surveiller : Ventilation ,circulation et conscience.
- Rassurer le patient.
* Si le malaise persiste => Faire une injection lente en IV d’ atropine ( 0,25à 1mg ) et appeler le SAMU.

 Malaise hypoglycémique
- Perturbation de l’ équilibre glycémique.
- Se caractérise par :
* Sensation de malaise.
* Fatigue.
* Céphalées ,vertiges, troubles visuels et perte de conscience.

- CAT
* Patient conscient => Boire une boisson sucrée.
* Patient inconscient => Verification de la vacuité des voies aérienne supérieures et mise en PLS.
* Si le malaise persiste => Faire une injection en IV d’ une solution glucosée et appeler le SAMU.

 Accidents toxiques
* Surdosage absolu
- La concentration de l’anesthésique local des structures nerveuses et cardiovasculaires dépasse le seuil critique.
Erreurs techniques.
- Résulte Circonstances augmentant la vitesse de résorption


* Surdosage relatif
- Chez les malades présentant des troubles de rythme.
- Insuffisance hépatique.
- Chez les allergiques


L’expression clinique Neurologique.
Cardiovasculaire.

* Prévention
- Bon interrogatoire.
- Choix de l’ anesthésie et adaptation de la dose totale.
- Surveillance des réactions du patient pendant l’ administration du produit anesthésique.
- Connaissance des gestes de réanimation.

* CAT
- En cas d’accident d’ordre neurologique.
* Décubitus dorsal.
* Vacuité de la cavité buccale.
* Assurer une bonne ventilation.
* Injection en IM de 10mg de DIAZEPAM.
* Surveillance clinique jusqu’à normalisation de l’ état .

- En cas d’ accident d’ordre cardiovasculaire.
* Décubitus dorsal.
* Inhalation d’02 .
* Bradycardie < 40 b/mn => injection lente de 1mg d’atropine.
* PA < 60 mmHg => injection en IV d’ adrenaline.
* Surveillance constante en attendant l’ arrivée du Samu.

 Accidents allergiques
* Accidents mineurs .
- CAT : Décubitus dorsal + surveillance clinique.
* Accidents majeurs.
- CAT : Injection en IM ou en IV d’un corticoïde d’ action rapide + oxygénation du patient en attendant l’ arrivée du Samu.
- Choc anaphylactique : - Décubitus dorsal+ jambes surélevées .
- Libération des voies aériennes.
- Oxygénation.
- Adrénaline (sous cutanée ou IM)+ Antihistaminique.



III - Accidents de l’ utilisation de l’ anhydride arsénieux
 La fusée arsenicale.
* Causes
- Faute technique.
- Non étanchéité du pansement .
- La nécrose peut intéresser : Gencive , desmodonte et os.
* CAT
- Refaire le pansement.
- Élimination de l’ escarre ou bien du séquestre .
- Faire un bon curetage.
- Application des médicaments antidotes tel que : bouillie d’ hydrate ferrique.

IV- Accidents au cours de la préparation de la cavité d’ accès

 Perforation d’ une paroi coronaire
* Causes
- Méconnaissance de l’ anatomie.
- Mauvaise technicité.

* CAT
- Restauration.

V- Accidents au cours de la recherche des entrées canalaires
 Perforation du plancher
* Causes
- Méconnaissance de l’anatomie .
- Mauvaise technicité.
- Mauvaise lecture de la radio préliminaire.
- Diminution du volume de la chambre pulpaire.
* CAT

- Hémostase .
- Obturation de la perforation.
En cas de réussite : obturation définitive.
En cas d’ échec :
- Séparation de racines (pronostic réservé ).
- Extraction ( pronostic sombre


VI - Accidents survenus lors du cathétérisme
 Création d’ un faux canal
* Causes
- Présence d’ un obstacle à franchir .
- Mauvaise utilisation des instruments .
* CAT
- Faux canal du 1/3 cervical
.Hémostase.
.Obturation à l’ Ca(OH)2 ou MTA.
.Obturation définitive.
- Faux canal du 1/3 moyen ou apical
. Hémostase.
. Considérer le faux canal comme un canal.
. Obturation.

VII - Accidents au cours de la mise en forme canalaire
 Bouchon dentinaire
* Causes
- Absence ou insuffisance de l’ irrigation.
- Non respect de la séquence instrumentale.
- Négligence de récapitulation .
* CAT
- Irrigation abondante
- Introduction d’ un MMC de 0.8 précoudé et rotation .
- En cas d’échec séchez le canal et le remplir avec du RC Prep pendant 2- 3 mn et recommencer l’ opération.
- Radio.

 Épaulement ou ressaut
* Causes
- Action incontrôlée des limes au niveau du 1/3 moyen ou apical.

- Présence de courbures.
CAT
- Précouder une lime MMC (0,8).
- Enduire le canal de RC Prep.
- Aller jusqu’au contact de l’ épaulement, faire tourner la lime de quelques degrés jusqu’à obtenir le franchissement de l’ épaulement.
- Une fois la limite apicale est atteinte, utiliser un MME(15) sous irrigation abondante.

 Hémorragie
* Causes
- Dilacération du tissu pulpaire.
- Franchissement répété des limites apicales par les instruments.
- Perforations et fausses routes.

* CAT
Au début de la préparation :
- Continuer la préparation sous une irrigation abondante à Na Cl tout en respectant la LT .
Hémorragie au cours du TRT :
- Contrôler la LT , s’ assurer de l’ absence d’ un faux canal et stopper l’ hémorragie avec un bain d’ Na Cl pendant 4-5mn avant de reprendre la préparation.



Hémorragie en fin de préparation
- Stopper l’ hémorragie par un bain de NaCl.
- Sécher à l’ aide des pointes absorbantes.
- réaliser un cône d’arrêt et obturer avec précaution.

Hémorragie abondante et rebelle :
- Utiliser le lait de chaux ou réaliser le remplissage canalaire à l’ Ca(OH)2 pendant quelques jours.



 Dépassement instrumental (piqûre par un instrument)
* Causes
- Erreur ou mauvaise détermination de la longueur de travail.
- Introduction instrumentale forcée.
- Déplacement inaperçu des stop.
- Présence de conditions anatomiques favorisant le dépassement.

* Conduite à tenir
- Stopper l’ hémorragie par une solution hémostatique.
- Mettre un antalgique.
- Rétablir la LT.
- Prescrire des anti-inflammatoires et des antalgiques.

 Fracture instrumentale
 Instruments manuels de la préparation canalaire
* Causes
- Fatigue par un cycle de stérilisation répété.
- Exercice d’ une force excessive sur l’ instrument .
- Cavité d’ accès inadéquate .
- Mauvaise technicité du praticien.
- Préparation sans irrigation.
- Fatigue et non coopérance du patient.
- Morphologie canalaire compliquée.

* CAT
. R(x) immédiate (localisation, longueur de la partie fracturée).
. Utilisation des moyens d’ éviction :
- Mécaniques;
- Chirurgicaux ;
- Acoustiques et laser .
. Échec : extraction.

 Instruments rotatifs de la préparation canalaire
* Causes
- Fatigue cyclique de l’ instrument.
- Vitesse de rotation très élevée.
- Instruments forcés dans le canal.
- Faute technique de l’ opérateur.
* CAT
- R(x) immédiate .
- Utilisation des moyens d’ éviction.
- Échec : extraction.


 Emphysème sous cutané
* Définition
- Infiltration d’eau ou de gaz dans les tissus sous
cutanés ou sous muqueux.
* Causes
- Utilisation d’air comprimé pour l’ assèchement canalaire .
- Favorisé par
. L’ existence d’une lésion péri- apicale.
. Importante poche parodontale.
* CAT
- Tranquilliser le patient ( Résorption d’emphysème spontanée ou après quelques jrs 4-5j ).
- Couverture ATB obligatoire si la dent à traiter est infectée .


 Déglutition et inhalation d’ un instrument
canalaire (corps étranger)
* Causes
- Position de la dent.
- Durée longue de certains soins.
- Instruments de petites tailles.
- mains gantées et cavité buccale humide.
- Absence d’ isolement par un champ opératoire adéquat.
* On peut avoir soit :
- Chute dans les voies digestives => déglutition.
- Chute dans les voies aérienne => inhalation.


* Symptomatologie : permet de localiser l’ instrument
-Supra laryngée => troubles de la respiration et de la déglutition .
- Laryngée => trouble de la respiration et bruits caractéristiques.
- Trachéale => trouble de l’ inspiration, bruits et toux.
- Bronchique => Dyspnée, toux ou bien aucun signe .


* CAT
- Rassurer le patient.
- Inspection minutieuse pour voir si l’ instrument est fixé dans une zone accessible avec une pince.
- Instrument degluti :
. Au niveau de l’ estomac => Surveillance clinique et un examen régulier des selles attestera l’ évacuation de l’instrument.
. Au niveau de l’ oesophage => Examen endoscopique en urgence qui permet la désinsertion et l’ extraction de l’ instrument.
- Instrument inhalé :
. Patient sera oxygéné en attendant l’ arrivée du Samu.
. Si asphyxie compléte avec cyanose: manoeuvre de HEMLICH.


VIII - Accidents liés à l’ obturation canalaire
 Fracture d’un instrument d’ obturation canalaire
 Instrument rotatif ( lentulo)
* Causes
- Lentulo non essayé avant son utilisation.
- Lentulo mis dans un canal trop étroit / son Ø.
- Lentulo rentré en marche dans le canal.
- Passage du lentulo dans le rétrecissement apical.
- Rotation trop rapide entrainant une torsion dangeureuse.
- Rotation à l’ envers.
- Instrument usé .

* CAT
- Fracture au cours de l’ obturation canalaire
=> Lentulo visible : retiré à l’ aide d’une precelle.
=> Lentulo invisible : prendre un autre et faire le
tourner dans le sens anti horaire.
=> Lentulo scéllé avec la pâte d’ obturation et le
canal est obturé: laisser en place.
=> Lentulo fracturé avant l’obturation apicale : essayer de combler la partie apicale à l’aide de la pâte poussée par une broche .
- Fracture ancienne
=> si le lentulo n’est pas scellé : extraction du débris s non on essaye de passer à coté et obturer le canal .

Fracture ancienne
 Si le lentulo n’est pas scéllé :
- Extraction du débris si non on essaye de passer à coté et obturer le canal.
 Si il le lentulo est scellé :
- On essaye de ramollir la pâte et d’extraire le débris .
 Instrument manuel d’obturation
- La fracture des fouloirs est exceptionnelle
• Dépassement du matériaux d’obturation canalaire

* Causes
- Non respect de la longueur de travail .
- Destruction de la jonction cémento-dentaire.
- Consistance très fluide .
- Lentulo utilisé à très grandes vitesses.

* CAT
=> Dépassement au niveau péri-apical .
- En cas de petit dépassement : abstention .
- En cas d’important dépassement : TRT chirurgical.

Conclusion
La pratique endodontique est faite de succès et d’échecs.

L’amélioration constante de notre technologie fondée sur le respect des principe biologiques fondamentaux, doit permettre de limiter les échecs et les complications et de reculer les limites de l’endodontie .

Vous avez aimez cet article, n'hésitez pas à vous abonnez au Flux Rss

samedi 5 juin 2010

Equilibration occlusale post-orthodontique

I- Introduction

Après un traitement orthodontique, certaines situations nécessitent le recours à l'équilibration occlusale.

En effet parmi les objectifs de traitement auxquels nous devons répondre, figurent les critères qui vont garantir la fonction occlusale, et donc une meilleure stabilité des dents dans leurs nouvelles positions aussi bien sur le plan statique que dynamique.

II- Définition

C'est la correction de certaines anomalies mineurs ou apparentes secondairement: récidive d'un encombrement, mouvement indésirables (égression, rotation...) qui peuvent perturber l'occlusion et compromettre la stabilité des résultats post-orthodontiques.

III- Buts de l'équilibration occlusale post-orthodontique

Améliorer la fonction occlusale avec:

• Suppression des anomalies persistantes,
• Suppression des interférences,
• Améliorer la cinétique mandibulaire et protéger les ATM,
• Améliorer les relations intra- et inter-arcade,
• Empêcher la récidive ou diminuer les risques.

IV- Indications

• Elle est systématique chez l'adulte,
• Lorsqu'en fin du traitement, il existe un décalage entre RC et ICM supérieur à 2mm,
• Lorsqu'il persiste des prématurités,
• Lorsque les dernières molaires n'ont pu être incorporées dans le dispositif multiattache et qu'elles présentent des prématurités importantes particulièrement du côté non travaillant.
• Lorsque le traitement orthodontique a conduit à une occlusion de Classe II et Classe III.
• En l'absence d'extraction ou en cas d'extraction unilatérale, unimaxillaire.
• Lorsqu'il persiste des diastèmes, absence de continuité des arcades, absence de points de contact, avec possibilité de récidive, de tassement alimentaire et d'atteinte parodontale.

V- Equilibration occlusale

- Elle se fait régulièrement 3 à 4 mois après la dépose de l'appareillage servant de contention.
- Elle nécessite une analyse occlusale approfondie.

Il faut procéder à l'examen des arcades séparées puis en occlusion et étudier la cinétique mandibulaire.

V.A. Agencement intra-arcade

Il faut étudier:

• Les positions des dents (continuité des arcades assurées par des points de contacts interproximaux).
• Les crêtes proximales doivent se trouver au même niveau.
• Etudier la courbe de Spee a concavité supérieure.
• Les axes dentaires en fin du traitement doivent présenter un certain degré de parallélisme, le contrôle des axes dentaires doit être effectué à l'aide d'une radio panoramique au stade terminal du traitement actif.
• Etudier la situation des freins.

V.B. Relation inter-arcade

Elles sont analysées en ICM, en RC et lors des différentes excursions de la mandibule.

V.B.a. Relation statique

L'occlusion est normalement engrenante avec antérieurement le recouvrement et le surplomb incisif.

L'ICM est une situation dans laquelle les deux arcades présente le maximum de contact.

L'occlusion idéale est la classe I canine et molaire d'angle.

- Le traitement peut aboutir à une classe II thérapeutique après extraction des 14 et 24 ou à une classe III après extraction des 34 et 44.

Ceci peut perturber les rapports physiologiques cuspides-embrasures ou cuspide-fosse centrale ou marginale.

V.B.b. Relation cinétique

1- Choix de position de référence
La position de repos est très variable de même que la position d'ICM, c'est la RC qui est utilisée comme position de référence, c'est la plus satisfaisante car la plus précise et la plus facile à déterminer.

La recherche de la RC doit faire partie intégrante du diagnostic et doit être repérée tout au long du traitement.

En effet, les condyles doivent être placés dans une position optimale au niveau des cavités glénoïdes, ceci va contribuer à une meilleure équilibration occlusale.

Dans le cas contraire, on peut aboutir à un échec thérapeutique avec risque de récidive, risque de parodontolyse, d'abrasion, mobilités dentaires, troubles au niveau des ATM.

La RC est définie par la position la plus reculée, non forcée des condyles dans les cavités glénoïdes.

2- Mouvement de propulsion

Lors des mouvements de propulsion, la mandibule est conduite antérieurement par la pente incisive et postérieurement par la pente condylienne.

Au cours de ce mouvement, le condyle avance et s'abaisse, il n'y a pas de contact inter-dentaire au niveau des secteurs latéraux et postérieurs.

La pente incisive est guidée par les faces palatines des incisives supérieures, elle décrit un trajectoire qui va de l'arrière vers l'avant et de haut en bas.

Le guide incisive doit permettre une désocclusion immédiate et totale de toutes les dents postérieures.

L'orthodontiste doit construire une pente incisive suffisante pour éviter les interférences postérieures (2 à 3mm d'OB), ceci protégera les condyles et évitera les pathologies comme le craquements et la douleur.

3- Mouvement de latéralité

Au cours de ces mouvements qui vont de l'ICM, il y a un côté travaillant et un côté non travaillant.

Une fonction de protection canine, ou une fonction de groupe (canine et incisive) destinée protéger le parodonte lors de ces mouvements.

Lors des mouvements de latéralité, du côté travaillant le condyle se déplace du côté extern si la désocclusion concerne des dents postérieures des deux côtés travaillant ou non travaille on parle de protection canine, si du côté travaillant plusieurs dents y compris les canines guident la fonction latérale depuis l'ICM jusqu'au bout à bout, il s'agit de fonction groupe av absence de contact non travaillant.

VI-Technique d'équilibration

L'équilibration occlusale commence déjà au cours du traitement actif, elle consiste à contrôler l'occlusion tout au long du traitement (mouvements parasites, régression, version, rotation)

Il est nécessaire de contrôler les rapports des cuspides d'appuie avant la dépose de l'appareillage, il est facilement réalisable sur moulage, dans la technique ___ grâce aux arcs idéaux qui vont permettre la coordination des arcades, ceci grâce au courbures du premier, deuxième ou troisième temps.

VI.A. Troisième temps: gouttière

L'utilisation d'un tooth-positionner ou gouttière occlusale réalisée en résine molle, en caoutchouc ou en silic transparent.

La gouttière est placée en fin de traitement par rapport à l'occlusion idéale.

Indications de la gouttière, elles sont multiples:

• Permet la fermeture d'espace résiduel (diastème, espace laissé par les bagues molaires et prémolaires)
• Coordonne les deux arcades (correction des anomalies mineures),
• Améliore les faibles inclinaisons axiales,
• Améliore l'engrenement cuspidien,
• Permet une équilibration sans moulage,
• Maintien le résultat obtenu après traitement (contention active).

VI.B. Quatrième temps: stripping

Le stripping permet de réduire la largeur mésiodistale des dents (strips abrasifs ou disque) après suppression
totale des appareils, ceci permet de:

• Réduire le risque de récidive des chevauchements (traitement sans extraction),
• Supprimer le léger chevauchement persistant
• Améliore les rapports d'arcade et l'esthétique du sourire
• Se pratique surtout sur les dents antérieures, canines et incisives

Le stripping tient compte d'un certain nombre de facteurs:

• L'anatomie de la dent,
• Type de la malocclusion,
• L'état et l'épaisseur de l'émail.

VI.C. 5ème temps: équilibration par meulage

Il s'agit de favoriser une ICM optimale par suppression des interférences occlusales.

Cette méthode tient compte des différentes positions mandibulaires, pour cela, on utilise du papier à articuler et fraise diamantée montée sur turbine.

VI.C.a. Méthode directe

Le meulage se fait directement en bouche et consiste à régler les interférences lors des différente positions mandibulaires (RC, propulsion et latéralité).

On procède à un meulage à minima par petites touches légères, ceci se fera durant plusieurs phase à la suite d'une étude occlusale approfondie.

VI.C.b. Méthode indirecte

Elle se fait pour les cas complexes nécessitant un meulage plus important.

Elle consiste à réaliser un meulage sur les modèles en plâtre avant de le réaliser sur les dents, ceci

pour éviter de mutiler l'élément dentaire.

Cette méthode nécessite une prise d'empreinte supérieure et inférieure avec plaque de cire d'occlusion en relation centrée, montage sur articulateur avec enregistrement des positions mandibulaires, réalisation des meulages indiqués puis transfert en bouche.

Quelque soit la méthode, le meulage doit être réalisé 4 à 6 mois après la dépose du dispositif de contention, il s'agit d'un complément de traitement orthodontique, mais ne doit pas être systématique

Source: http://forum.univbiskra.net/index.php?topic=2231.0

Histoire du dentifrice

Les Egyptiennes, qui étaient soucieuses de leurs dents, utilisaient des poudres à base de charbons d’acacia appliquées aux doigts. L’ancêtre des dentifrices serait le " Sonabou ", mélange de cendres et d’argile à foulon.


Les prêtres devaient se laver plusieurs fois par jour : "l’eau du rince bouche était aseptisée avec un sel appelé BED ".

Ebers nous donne des recettes de dentifrices utilisés il y a près de 4000 ans composées de poudre de fruits de palmier, de terre de plomb verte et de miel.

Ils utilisaient aussi des masticatoires (masticare en latin, maschier au XIIe siècle.), base de l’hygiène dentaire, qui étaient des pâtes à mâcher et à recracher et qui contenaient certains ingrédients : poudre de pierre, pulpe de datte, plantes diverses, dont la plus célèbre appelée " Pan ", était un masticatoire à base de cardamome (plante d’Asie odorante de saveur poivrée) et de diverses plantes à essence. Ce masticatoire, (du bas latin gumma, Kommi en grec, Gome au XIIe siècle), substance mucilagineuse issue des arbres telle que la gomme arabique de l’acacia, ou l’eucalyptol de l’eucalyptus, est devenu vers 1905 le "chewing-gum ". Selon Hérodote et les auteurs arabes, tous les mois, les Egyptiens mâchaient une souris entière ou le cœur d’un serpent pour se protéger du mal de dents.

Ces soins à apporter aux dents, datant depuis environ 4000 ans, se contentaient d’opiats ou d’électuaires (remède où l’on mélange une poudre avec du miel).

En Assyrie on utilisait les médicaments contre les démons. En effet les substances qui s’adressent à la maladie supposée d’origine démoniaque, doivent être des substances nauséeuses et dégoûtantes. Car le démon possesseur d’un malade s’y trouve bien. Il faut alors lui donner ce qui peut lui déplaire pour lui faire quitter la place ; d’où l’utilisation de plantes fermentées, d’urine, d’excréments d’animaux ou de graisse vipère.

À partir de cela s’expliquent toutes les préparations de dentifrices que nous allons étudier par la suite.

Byzance, qui hérite des richesses de la civilisation gréco-latine, ne peut que compléter le savoir des Arabes, qui étaient déjà en avance par leurs connaissances, puisque Mahomet, dans le sixième commandement, préconisait l’utilisation du " Fouhk ", écorce de noyer qui contient de la chaux, du tanin, du fer et du siwak pour se frotter les dents. En effet, au moment de ses ablutions, si l’Arabe n’a aucune substance à sa disposition, il doit se rincer simplement la bouche avec de l’eau.

On peut citer quelques grands médecins :

Rhazes (860-923) propose de se laver les dents avec une préparation à base de thé ou d’une infusion de graine de gommier (très tannigène) ou un mélange de poudre de noix de galle et de poivre.

Au Xe siècle, Avicenne (980-1037), médecin et philosophe iranien, préconisait d’enlever le tartre et de se frotter les dents avec une poudre composée d’écume de mer, de sel, de gypse et de coquilles d’escargots brûlés. Il est le seul auteur à déconseiller le cure-dents.

De même, on affirme que Bouddha, au VIe siècle avant J.C., se serait servi de bâtonnets de bois fibreux ramollis dans l’eau. Et en Chine, si les médecins étaient peu considérés, les pharmaciens par contre se voyaient entourés de l’estime et de la déférence populaires.

Un aphorisme chinois populaire dit :

" Il faut deux yeux au pharmacien qui achète les drogues, un seul au médecin qui les emploie ; le malade qui les prend doit être aveugle ".

Le bourdon passait pour avoir une action sur la blancheur du visage et on prétend qu’il guérissait les maux de dents, et qui ne connaît pas le bétel !

Houang-Ty (2637 av J.C.) écrit déjà dans deux chapitres de son livre, consacrés aux maladies des dents et des gencives, les vertus de l’urine d’enfant et assure qu’il fallait utiliser une poudre à base de musc et de gingembre pour blanchir les dents.

Morbis conseillait aux Grecs l’utilisation de la craie.

Ces pâtes devaient avoir un goût désagréable et on peut trouver les causes de leur utilisation dans la coquetterie, suivant Ovide, pour lutter contre les mauvaises haleines et contre le tartre.

Par ailleurs, Hippocrate (V-IVe siècle avant J.C.) avait déjà proposé cette formule, 5 siècles auparavant, que l’on retrouve d’ailleurs dans une même prescription faite par Jean Goeurot, médecin de François 1er.. Il nous apprend aussi que la craie, ou carbonate de chaux, était déjà utilisée avant lui. On pense cependant qu’il est le premier à recommander des dentifrices dans son traité " De Morbis Mulierum ", dans le chapitre des maladies de la femme, dans lequel il décrit le " médicament indien "utilisé pour blanchir les dents et améliorer l’haleine. Par ailleurs, il prescrit un dentifrice à base de poivre et/ou de bouillie de lentilles. En dehors de lui, les sources d’hygiène dentaire sont limitées, si ce n’est certains masticatoires, tels ceux de " Chio ", qui restèrent longtemps à la mode. Il en donne une recette : celle de mêler en parties égales, pour guérir la mauvaise haleine, une tête de lièvre et trois rats brûlés avec du marbre pilé et de s’en frotter les dents. Son disciple, Dioclès de Carystes (3s. av JC ), recommandait de se rincer et de se gargariser avec deux gorgées de vin tiède pur !

Cependant chez les Romains, où la profession de médecin est peu connue au début, il devient un art sous l’influence de la Grèce.

II est certain que ceux qui avaient des moyens limités se contentaient de mâcher des parfums comme la jusquiame (plante fétiche des " arracheurs de dents " en raison de la ressemblance entre son fruit et une molaire de lait). Celse au Ier siècle av. J.C., au temps de Tibère, conseille, peut-être le premier à Rome, de se frotter les dents avec un cure-dent et compléter avec un opiat composé de feuilles de roses hachées d’un quart de noix de galle (excroissance des feuilles et des jeunes pousses du chêne, riche en tanin) et autant de myrrhe. Pareillement, Scribonius Largus, médecin des armées, à la même époque, trouva de nombreuses poudres et eaux pour conserver une bonne haleine avec toujours de la corne de cerf, tête de souris et de lièvre additionnés de pierre ponce et myrrhe.

Cascellius contemporain de l’empereur Domitien ( 51-96 ), vendait de l’urine espagnole, provenant de Barcelone ou de Tarragone, conservée dans des vases d’albâtre, qui avait la propriété de blanchir les dents( J. Filderman, Boissier - ), et se parfumait la bouche avec les eaux du parfumeur Cosmus, dont le nom a donné le mot cosmétique. Ce célèbre parfumeur amassa une fortune en les vendant aux belles Romaines .

Catulle (87-54 Av. J.C.) écrivait déjà dans un poème à Egnatus :

" plus tes dents sont blanches, plus tu as bu d’urine. "

Ovide au début de notre ère, favori de la société mondaine, ne disait-il pas des pratiques ayant pour but d’assurer l’hygiène buccale :

" les soins que vous donnez à cette agréable personne peuvent se deviner en apercevant l’incarnat rosé de ces lèvres, de vos gencives ainsi que la brillante blancheur des deux rangées de perles qui illuminent votre petit visage ".

Pline l’Ancien (23-79 av. J.C.), qui périt lors de l’éruption du Vésuve, Naturaliste, et Amiral de la Flotte, s’oppose aux mages et se place comme un scientifique. Le temps change et il n’est plus de bon ton de se curer les dents en public. Il préconise alors des masticatoires à base de résine ( ou lentisque, plante dont le tronc fournit le mastic ) et de fenouil. Pour supprimer les dents noires, il conseille l’usage d’un dentifrice de cendres de tête de lièvre auquel on ajoute du marc et parfois des cendres de tête de souris ! Dans son " Histoire Naturelle ", il décrit des poudres dentifrices à base d’abrasifs, tels que le charbon, la poudre d’os calciné, des coquillages de mer et de pierre ponce.

Comme des élixirs préparés avec de la cendre de corne de cerf calcinée ou celle de rat auxquels Scribonius Largus, médecin de l’Empereur Claude, précise dans son traité " Compositiones medicamen torum ", qu’il ajoutait du mastic de Chio et du sel ammoniac, et nous confirme que Messaline, épouse de l’Empereur Claude, l’utilisait.

Deux éléments ressortent de l’étude de ces principes : il faut d’abord s’entendre sur le mot hygiène. Elle n’est pas une attitude préventive à la maladie, mais correspond à un certain comportement, lié à l’appartenance à une classe sociale déterminée. Le deuxième élément, est le sens à donner au mot curetage, qui est le fait d’enlever uniquement la partie visible des déchets alimentaires.

On retrouve cette prescription en 1500, en Europe, car le remède le plus utilisé était l’urine, qui est citée dans les recommandations d’usage du médecin d’Henri III. Cette dernière était déjà indiquée

Au premier siècle av. J.C. par le poète latin Catulle :

" Toi…. Fils de la Celtibérie… qui doit tout ton mérite de ta barbe touffue et à tes dents frottées avec de l’urine ibérienne ".

(Pièce 39, vers 1 et 17-21)

Puis mélangée à la pierre ponce pilée elle était aussi préconisée par Domitien en + 481, et très appréciée par les coquettes de Rome qui en faisaient une grande consommation. Ce que l’on retrouve dans la description de la toilette d’Henri III,qui nous permet de constater que cette coutume se perpétuait , car un serviteur lui frottait les dents à l’aide d’un doigt mouillé dans je ne sais quelle eau ! Son médecin Laurent Joubert n’est pas ennemi à l’urine mais préfère le vin additionné d’eau. Il faut ajouter qu’au XIVe siècle, l’urine de jument gravide était conseillée, mais fut rapidement supplantée par l’urine humaine, celle de celui qui devait l’utiliser. Ainsi l’écrivait Mme de Sévigné à sa fille de se rincer la bouche avec son urine fraîche, chaque matin pour lutter contre ses maux de dents.

L’aspect commercial est un facteur important, qui préconisait l’urine d’Espagne et certaines essences venant de loin, et de ce fait, constituait un commerce très lucratif, réservé à l’usage des plus fortunés. Cet usage particulier restera très répandu jusqu’au XVIIe siècle, et les grands spécialistes d’alors ne tarissent pas d’éloges à son sujet. Fauchard, lui-même, conseillait également son usage en montrant que le sel d’ammoniac se transformait en urée par décomposition, ce qui lui donnait un pouvoir décapant et astringent. Il faut dire que beaucoup lui préféraient le vin ou l’oxymel (mélange de miel, de vinaigre et de sel marin) !

En dehors de ces pratiques, certaines élégantes utilisaient, d’après Olivier de Senlis, des cotons imbibés d’huile avec de l’essence de poivre, de girofle, de sauge, de pavot, de jusquiame et de mandragore contre les noircissures.

Dans un passage du " Regimen Sanitatis " de l’Ecole de Salerne on peut lire, en 1239, le passage écrit par le médecin-poète Jean de Milan :

"Frotte tes dents et les tiens nettes

Rien n’est si laid quand tu caquettes

Ou ris, de voir sous ton chapeau

Des dents noires comme un corbeau

Qui te donnent mauvaise haleine."

Au Moyen-Age, les conditions d’hygiène connurent un certain développement. En effet, toute femme bien organisée possédait sa "fourgeoire", contenant l’escurette (cure-oreille), la furgette (cure-ongle) et le fusequoir (cure-dent).

Erasme dit dans les "Civilités" en 1530, que "blanchir les dents avec une poudre , n’est bon que pour les jeunes filles, les frotter de sel ou d’alun est fort dommageable aux gencives et de se servir de son urine au même effet, c’est aux Espagnols de le faire" et il ajoute par ailleurs, "que de toute façon, avoir les dents blanches est affaire de coquetterie pour les femmes"

Guy de Chauliac, né à la fin du XVe siècle dans le diocèse de Mende, médecin d’Urbain V, donne une recette de poudre dentifrice, pour enlever les dépôts et la vilaine couleur des dents, composée d’os de sèche, de coquillets de mer, de la porcelaine, de la corne brûlée ; du nitre (salpêtre), de l’alun, du sel gemme, du soufre brûlé, de la racine d’iris et de la canne brûlée que l’on réduit en poudre ! Il préconise de racler les dents si le dépôt est trop dur avec des râpes et des spatules. Il tire du 6e principe de la manière de vivre de Gallien une formule plus simple, qui est de se frotter les dents avec du miel et du sel calciné, et la perfection serait d’y ajouter du vinaigre suivant les instructions d’Halyabbas.

Il ne faut pas oublier que jusqu’au milieu du XVIe siècle, presque tous les ouvrages sont écrits en grec ou en latin, et c’est à cette époque que Walter Ryff, exerçant à Strasbourg, publie le premier livre médical en langue allemande. Il indique " les moyens de conserver la bouche, les dents et les gencives propres et fraîches et en bon état ". Ce premier livre est suivi d’un autre, en langue française, publié à Lyon chez Rigaud, rédigé par Urbain Hémard (1548-1616), médecin du Cardinal d’Armagnac. Principalement choqué par la mauvaise haleine, il donne la recette de se laver la bouche le matin avec de l’eau impériale, l’eau thériacale (vient de Thériaque, suivant la formule originale de Galien, dont l’action est due à l’opium, 25mg par 4g, ou mâcher de la racine d’iris)

La Renaissance

Quel retour en arrière, car il ne faut pas oublier, que pendant le règne de Philippe II, se laver était un péché mortel et toute personne qui se lavait les dents était suspecte de mauvaise vie. Comme d’ailleurs au siècle du Roi Soleil et des fastes de la cour, "purgare et saignare" dominant le monde médical, il est normal que l’hygiène soit presque inexistante et les parfums connaissent de ce fait un développement considérable pour compenser ce manque de propreté. Les femmes ont recours à divers subterfuges tel que de se placer dans la bouche des boules musquées pour que les joues ne soient pas creuses et que leur haleine sente bon.

C’est au XVIIe siècle que l’hygiène va commencer à se développer, et c’est le point de départ de l’évolution des produits pour nettoyer les dents, jusqu’aux produits actuels.

Bunon fut l’inventeur de nombreux dentifrices, notamment de " l’élixir anti-scorbutique ", qui raffermit les dents, dissipe le gonflement des gencives, prévient les affections scorbutiques et calme la douleur des dents.

Ce siècle diffusera par exemple, le girofle par un Omer Thévenin, sieur de Fleurimont, fils du sieur Dupré, demeurant rue du Colombier (en 1676) dans son livre, autorisé par le Lieutenant de police Nicolas de la Reynie comme un : " Moyen de se conserver les dents belles et bonnes ".

Il fait de la publicité pour ses dentifrices et ses opiats en fustigeant les autres. Il était préparateur et vendeur de produits qu’il débitait rue Quincampoix.

L’introduction du tabac et sa grande popularité vers 1630, amena Strobelberger à préconiser le gaïac en décoction à ses patients pour désinfecter la bouche, mais à qui l’on donnait parallèlement la prescription de fumer afin de parfaire leur hygiène buccale.

Fauchard condamne l’usage des abrasifs (pierre-ponce, briques, porcelaine) et des corrosifs (esprit de vitriol, esprit de sel), préconise le nettoyage des dents avec une racine de guimauve et de petites éponges.

A côté du tabac, se profile également l’usage du café dont on vante, vers 1771, toutes les qualités.

Si le commerce des produits dentifrices devient vraiment fructueux dans la deuxième partie du XVIIIe siècle, le renom d’une marque va éclipser les autres. Vers 1755, Julien Botot , médecin de Louis XV, met au point une eau " balsamique et spiritueuse " ( Badiane, girofle, cannelle, benjoin, essence de menthe et alcool à 80°) qui devint célèbre, à tel point qu’elle existe toujours, environ 250 ans après. La Faculté de Médecine, en 1777, reconnaît que cette " composition est de nature à blanchir et conserver les dents et fortifier les gencives ". De plus, il eut l’autorisation officielle d’afficher sur les murs de Paris un : " Avis sur la manière de conserver ses dents ", et obtint en 1789, à la veille de la Révolution, le Privilège Général du Roi Louis XVI.

Le point de départ de nos tubes actuels date de 1841. Un Américain, J. Rand, modifie les fabrications existantes en déposant un brevet proposant un tube métallique souple en étain pur ou en plomb pour pâte dentifrice et, à cet effet, il dépose également un brevet de pâte dentifrice : mélange de craie, de savon avec un arôme mentholé.

Des auteurs ont œuvré pour développer des mesures d’hygiène scolaire pour ne citer que TH. David dans son traité "Hygiène de la bouche" :

"Le lavage buccal et le nettoyage des dents doivent être prescrits. Ces soins nécessaires en temps de santé deviennent indispensables pendant les maladies de l'enfant"

Magitot, dans le chapitre " Instructions à l’école maternelle " paru dans la revue d’hygiène de 1885, énumère les règles à suivre : usage obligatoire de la brosse à dents sans aucun dentifrice, l’eau ordinaire doit suffire ! et Gallipe, dans la même revue, préconise de manger du pain dur et bis pour mieux nettoyer les dents.

C’est en 1889, après Pasteur, qu’on enregistre le changement des habitudes dans l’hygiène et sur le plan dentaire avec de nouvelles formes de dentifrices, tels que les savons, provenant de la mécanisation des fabriques. Ainsi se crée une époque charnière qui va faire apparaître, dès 1905, les savons dentifrices industriels. Les laboratoires vont alors étudier l’action des cultures microbiennes chauffées à des températures données qui seront tuées par des antiseptiques ou lysées par du bacille pyocyanique. Il se crée ainsi les premières pâtes dentifrices - vaccins.

À côté de cet aspect scientifique, il faut citer le côté commercial du fameux docteur Walton inventeur d’Email Diamant, s’il a bien existé ?

Ce qui est certain, c’est que les propriétaires de cette marque plus que centenaire, avaient bien un fils chanteur lyrique. C’est lui, appelé André Arbeau, qui pose en chantant dans le costume de Figaro sur les emballages de la marque "Email Diamant, poudre dentifrice".

De nombreuses formules de poudres existent, dont la majorité contiennent comme charges, surtout des carbonates de chaux précipités, des phosphates dicalciques ou tricalciques, des silices, des alumines ; la couleur est donnée surtout par le carmin et le parfum par les essences de menthe.

En conclusion de ce parcours rapide, on peut penser que le degré d’hygiène a été le reflet des civilisations et de la connaissance du moment et qu’il est devenu maintenant également le reflet des "civilisés" actuels !

Source : histoire du dentifrice BIUM Paris5, auteur : Sacha BOGOPOLSKY

Article tiré du site: http://www.snaina.com/

Vous avez aimez cet article, n'hésitez pas à vous abonnez au Flux Rss

les aphtes

Bénins et fréquents, les aphtes peuvent s’avérer gênants au quotidien, en rendant l’alimentation difficile. Ils peuvent aussi être le symptôme de pathologies plus graves qu’il faut savoir reconnaître.
Qu’est ce que c’est ?

Lésion superficielle de la muqueuse buccale. Elle peut être unique ou multiple et se situe le plus souvent sur la muqueuse de la joue, sur ou sous la langue et moins fréquemment sur la gencive.
Quels sont les facteurs aggravants ?

- Stress, choc émotif.
- Sexe. Prédominance chez la femme avec les modifications hormonales (cycle menstruel, grossesse).
- Traumatisme (morsure de la muqueuse, blessures…).
- Immunodépression.
- Le port d’une prothèse dentaire.
- Une allergie alimentaire.
- Une infection buccale récidivante.
- Médicaments (aspirine, antibiotiques, psychotropes…).
- Infections bactériennes.
- Aliments (noix, fraises, crustacés, gruyère…)
Quels sont les symptômes ?

L’aphte peut être un symptôme commun de trois formes cliniques :

- Aphte buccal «vulgaire», la forme isolée.

- Aphtose buccale récidivante qui se caractérise par des poussées périodiques d’aphtes (5 à 10 par an).

- Maladies aphteuses qui associent les aphtes buccaux et d’autres aphtes localisés sur des organes ou des viscères. Les aphtes buccaux sont ici le symptôme de maladies plus graves, telles que la maladie de Crohn, la maladie coeliaque, de Behçet, l’allergie médicamenteuse, le cancer…

L’aphte est une vésicule arrondie, transparente ou blanche. Parfois son centre est jaunâtre à cause de la présence de pus. Il est délimité par des bords rougis liés à l’inflammation de la muqueuse. S’il dépasse un centimètre, on parle d’aphte géant qui peut laisser des cicatrices après la guérison. L’ulcération peut-être très douloureuse au point de gêner la mastication et d’entraîner une hypersalivation.
Qui consulter ?

Un dentiste ou un stomatologiste (spécialiste de la bouche) dans le cas d’aphtes récidivants ou de maladies aphteuses.
Quels sont les traitements ?

Pour les aphtes vulgaires ou récidivants, un traitement local par antiseptique, le plus souvent en bains de bouche est suffisant. On peut y associer des antalgiques contre les douleurs. Un traitement par voie générale est préconisé pour les aphtes récidivants rebelles au traitement local. Pour les maladies aphteuses, le traitement dépend de la maladie en cause.

source: Espace DENTAIRE أطباء الأسنان : Aphte Facebook.

Les alvéolites

L’alvéolite Qu’est ce qu'une alvéolite ?

C’est une affection post-extractionnelle, relativement fréquente,caractérisée par des douleurs violentes, qui amènent le malade à revoir le praticien le plus vite possible. Se traduit par l’inflammation de l’alvéole par un processus infectieux ou nécrotique. D’une manière générale, on distingue deux formes: - l’alvéolite sèche «dry socket» et - l’alvéolite suppurée. Quels sont les symptômes d’une alvéolite post extractionnelle ? 1. l’alvéolite sèche (dry socket) : Qui se caractérise par : -Une douleur : violente, irradiante, insomniante, peut s’étendre à toute l’hémiface. -Un orifice alvéolaire : béant, Les parois alvéolaires sont blanchâtres, douloureuses au moindre Contact. -Muqueuse environnante est parfois tuméfiée.


l’alvéolite suppurée


Elle est caractérisée par : -Une douleur : violente, lancinante, spontanée et provoquée par le froid et le chaud, sensible au contact. - Un ’orifice alvéolaire : comblé par un tissu granulomateux d’odeur fétide, saignant et laissant sourdre du pus. - Des parois alvéolaires gonflées, tuméfiés.





Quelles sont les causes d’une alvéolite ?


De multiples facteurs étiologiques sont envisagés.

-Facteurs généraux :
L’age, Les maladies systémiques (diabète mal équilibré, l’anémie…)

-Facteurs locaux :
Infection préexistante de la dent elle même ou d’une dents de voisinage.

-Facteurs liée à l’intervention proprement dite :
la durée de l’intervention,le fraisage de l’os alvéolaire,facteurs anesthésiques,matériel mal stérilisé…

-Facteurs post opératoires :

Abus des bains de bouche, succion de la plaie, contraceptifs oraux
-Le stress Par son activité immuno-suppressive.
-Alvéolite et tabac :

Le tabac est l’une des causes qui peuvent ralentir le processus de guérison dans la bouche.
La formation du caillot de sang peut être ralentie si une personne fume, soit par l’effet de succion fait lors de l’aspiration de fumée, soit par les toxines chimiques qui proviennent d’une cigarette !

Comment diminuer le risque de survenue des alvéolites ?

Après une extraction dentaire :

-Gardez une hygiène rigoureuse et régulière -Surtout Ne fumer pas !
-N’utilisez pas les bains de bouches qu’après deux ou trois jours.
-Ne mettez pas votre langue dans l’alvéole.
-Evitez la succion de la plaie.
-Ne pas manger chaud au mois les premières 24h.

Evolution :

Se fait vers l'ostéite:

L’Ostéite :

Elle survient la plupart du temps sur un foyer d’alvéolite négligée et souvent sur un terrain débilité (os fragile, Paget, irradiation Antérieure, diabète..).

Référence :

EMC dentisterie
EMC stomatologie

instrumentation en parodontologie







                             http://hotfile.com/dl/45019877/d2acf08/instrumentation-1.ppt.html
Related Posts with Thumbnails