vendredi 26 mars 2010

Conduite à tenir en cas d'urgence au cabinet dentaire

Dr J.C.Falouard .( Samu de Rouen )

La première démarche face à un malaise dont l'état semble grave est de faire rapidement un BILAN à la recherche de signes de détresse qui conduiront immédiatement à entreprendre des gestes de réanimation adaptés.

Le bilan immédiat doit répondre à 3 questions :
- Le sujet est-il conscient ?

- Le sujet respire t'il ?
- La circulation est-elle efficace ?

Le sujet est-il conscient ?


Il suffit simplement de l'interroger. Une réponse même désorientée ou obnubilée sera classé comme conscient. De la même manière on ne recherchera pas à ce stade un diagnostic différentiel avec une hystérie ou une simulation, ni à apprécier la profondeur, ce qui constituerait une perte de temps.

La suspicion de perte de conscience doit entraîner sans délai la deuxième interrogation

Le sujet respire t-il


L'observation des mouvements de la cage thoracique ou la perception d'un flux respiratoire au niveau des orifices des voies aériennes suffisent à affirmer la persistance d'une ventilation spontanée.

Le pronostic vital n'est pas immédiatement en jeu : on peut prendre à ce moment là le temps d'apprécier la qualité de cette ventilation, de vérifier la véracité du coma, ceci en s'assurant de la liberté des voies aériennes, soit par luxation soit par une canule de Guedel.

Une réponse négative implique la troisième question

Y a t-il une circulation efficace ?


Un seul geste est utile : chercher le pouls central fémoral ou carotidien.

- Si le pouls est présent il y a seulement une apnée : Il faut alors entreprendre immédiatement une ventilation artificielle bouche à bouche ou mieux ventilation manuelle au ballon.

- Si le pouls est absent : il faut alors entreprendre le massage cardiaque externe et la ventilation.

Sont inutiles à ce stade, les gestes tels que prendre une pression artérielle, ausculter les bruits du cœur, chercher un pouls radial…Ces gestes font perdre un temps précieux.

Le diagnostic de détresse posé et les gestes de premier secours entrepris il faudra appeler le SAMU-Centre 15 pour qu'une équipe mobile de réanimation vienne prêter main forte.

Les principaux éléments du bilan fonctionnel, réalisés comme indiqués plus haut, seront avec quelques autres renseignements indispensables :

- lieu exact de l'intervention : adresse, étage, code de porte.
- age de la victime.
- gestes entrepris.
- numéro de téléphone d'où vous appelez.

Ces différends renseignements permettront au médecin régulateur de vous conseiller les gestes à pratiquer et d'envoyer les moyens adaptés à la situation

Les gestes essentiels à connaître

La position latérale de sécurité ou P.L.S.

Elle évite l'inhalation d'un corps étranger ou de vomissements.

Elle consiste à coucher le malade sur le côté tête légèrement en arrière, bouche tournée vers le sol afin de la placer plus bas que le carrefour oropharynx.

La position doit permettre au malade de respirer librement.
La stabilité de la position est assurée par le bras, du côté au sol, allongé perpendiculairement au corps et par les jambes repliées et écartées
Matériel de ventilation
1 bouteille d'oxygène pleine avec manodétenteur

1 insufflateur manuel (ballon auto gonflable, type AMBU)

1 canule de GUÉDEL (MAYO)

sondes d'aspiration + aspirateur
Réanimation cardio-respiratoire

Elle comprend :

- La réanimation respiratoire : "bouche à bouche" ou mieux par un insufflateur manuel doté de son réservoir branché sur l'oxygène.

- La réanimation cardiaque par le massage externe.

Chez l'adulte la fréquence est d'une insufflation pour cinq massages cardiaques externes soit en moyenne 12 à 15 insufflations et 60 à 75 massages cardiaques externes par minute.

La réanimation cardio-respiratoire nécessite la présence de deux personnes, même si techniquement elle est réalisable par une seule.

Quelques urgences:
Arrêt cardio-respiratoire

— inconscience,
— absence de ventilation,
— absence de pouls carotidien.
— allongé sur un plan dur (sol)
— libérer les voies aériennes supérieures, (cf.)
— bouche à bouche, ou ventilation au masque + oxygène 10l/mn
— massage cardiaque externe,
— vérification de l'efficacité des gestes (pouls carotidien et soulèvement de la cage thoracique),
— appeler le SAMU-Centre15.
Allergies

choc anaphylactique
— prurit, rash cutané, urticaire,
— fourmillements, démangeaisons,
— œdème du visage,
— dyspnée, toux, asthme,
— collapsus puis détresse respiratoire
— arrêt immédiat des soins,
— libérer les voies aériennes supérieures,
— allonger (+++) ; surélever les jambes,
— oxygénation (+++),
— ventilation assistée si besoin,
— appeler le SAMU-Centre15.
— ADRENALINE en sous cutanée (si collapsus cardio-vasculaire) : 1/2 ampoule à 0,1 % (0,5 ml),

Convulsions

— crise tonico-clonique généralisée aux quatre membres, ou focalisée à un hémicorps, un membre, la face,
— perte de connaissance brutale, trismus, morsure de langue,
— perte des urines,
— hyper salivation
— difficultés respiratoires plus ou moins cyanosée,
— durée variable
— coma post-critique (ou stupeur)
— arrêt des soins,
— allonger, Position Latérale de Sécurité,
— libérer les voies aériennes supérieures, canule,
— oxygénation (++++),
— appeler le SAMU-Centre 15.
— glycémie sur papier,
Corps étrangers déglutis ou inhalés

— syndrome de pénétration,
— quintes de toux,
— dyspnée,
— cyanose,
— dysphagie.
— ne pas allonger le patient
— faire tousser,
— essayer d'extraire, toujours sous contrôle de la vue,
— appeler le SAMU-Centre 15.
manœuvre de Heimlich,
— oxygénation, corticoïdes, oxygénation,



Source: http://www.odonte.com/

mercredi 17 mars 2010

lundi 15 mars 2010

La salive – l’élixir de vie des dents

La salive est l’un des principaux systèmes de protection de l’organisme humain. Elle sert à la lubrification et à la préparation de la digestion de la nourriture, elle facilite la déglutition et constitue, par ses propriétés antivirales et anti-bactériennes, la première barrière contre les germes des maladies buccales et digestives. La neutralisation des acides après la prise de nourriture ou de boisson, ainsi que la reminéralisation de l’émail grâce aux ions minéraux qu’elle contient, participent aussi à ses caractéristiques principales.

Le stockage de sels minéraux:


La salive contient des sels minéraux indispensables à l’émail dentaire pour se renforcer et pour maintenir sa capacité de résister aux attaques acides. Après pratiquement chaque prise de nourriture, les bactéries transforment le sucre qu’elle contient en acide. Les caries peuvent se former parce que ces acides attaquent la surface de la dent. La salive permet la ré-inclusion (reminéralisation) d’ions minéraux dans l’émail dentaire. Elle agit ainsi contre la formation de caries.

Quand la salive vient à manquer: la sécheresse de la bouche

La sécheresse de la bouche peut avoir de nombreuses causes. On trouve par exemple plus de 400 différents médicaments sur le marché qui inhibent le flux salivaire. Certaines maladies autoimmunes peuvent également empêcher l’écoulement de la salive. Les fumeurs ont une production de salive réduite, souvent bien avant qu’ils ne s’en rendent compte. Dans tous les cas, ce qui est important, c’est de rétablir le flux de salive pour éviter des maladies telles que les caries ou les inflammations des gencives.

Stimulation du flux salivaire

Le flux salivaire peut être stimulé par la mastication – d’un chewing-gum sans sucre par exemple. En mâchant régulièrement un chewing-gum sans sucre on produit une plus grande quantité de salive et le pH de la plaque (ou l’activité carieuse de la plaque) ne réagit généralement plus aussi fortement au sucre.

Info Dents No 33 • 4

Sécheresse de la bouche

Nous connaissons tous parfois cette sensation: la salive ne s’écoule plus normalement, la langue colle quasiment au palais. Cela n’arrive pas uniquement parce ce que nous souffrons d’une très grande soif. Environ un Suisse sur quatre se plaint de sécheresse de la bouche.

Entre autres fonctions importantes, la salive, grâce à sa capacité à neutraliser les acides, protège les dents des caries. En cas de sécheresse de la bouche persistante, le risque de caries augmente considérablement, en même temps que le bien-être général est, lui-aussi, sérieusement affecté: il n’est pas rare que la déglutition et le langage soient gênés.

Des causes diverses:

D’où provient ce désagréable «dessèchement» de la cavité buccale? La bouche sèche, que nous percevons sous forme de soif, est souvent de nature banale et sa cause peut être attribuée à une consommation insuffisante de liquide. L’air sec dans les pièces d’habitation (avant tout dans la chambre à coucher) et à la place de travail, de même que la respiration par la bouche, peuvent aggraver le problème.


Souvent il ne suffit pas de boire quand on souffre de sécheresse de la bouche

Examens approfondis:

Si les plaintes tendent à persister, une recherche approfondie des causes est indispensable. Les personnes âgées sont tout particulièrement concernées par la sécheresse de la bouche, souvent en relation avec certaines maladies ou à la suite d’interventions médicales, respectivement de certains traitements. De nombreux médicaments (par exemple certains antihypertenseurs, bétabloquants,sédatifs et antidépresseurs) peuvent entrainer comme effet secondaire une réduction du flux salivaire.

Comment m’en débarrasser?

En cas de sécheresse de la bouche, la stimulation de la production de salive par la mastication de chewing gum sans sucre peut généralement être encouragée. Il faut par contre éviter de sucer des bonbons sucrés et acides. La protection à l’égard des caries, réduite du fait de la production diminuée de salive, doit être compensée par différentes mesures. Une hygiène bucco-dentaire soigneuse et peu agressive (brosse à dents souple, pâte dentifrice peu abrasive et contenant du fluor) est, à cet égard, absolument nécessaire. De plus, il y a lieu d’utiliser régulièrement des préparations fluorées,telles que gels et gargarismes au pH le plus neutre possible (protection des muqueuses).

C’est au médecin-dentiste qu’il faut demander si des moyens supplémentaires d’hygiène bucco-dentaire ou certains médicaments sont indiqués. En fonction des plaintes, un nettoyage dentaire professionnel et une fluoration devraient être pratiqués plusieurs fois par année.

Source: Info Dents No 32 • 4

dimanche 14 mars 2010

Hygiène dentaire : les bienfaits de la menthe et l’eucalyptus

Le goût frais de la menthe parfume agréablement nos dentifrices. Malheureusement, les arômes incorporés dans les pâtes dentifrices n’ont rien de naturel (sauf pour certains dentifrices bio).


C’est bien dommage car, en plus d’avoir un goût rafraichissant, l’huile essentielle de menthe poivrée possède une réelle action antibactérienne et anti-inflammatoire qui pourrait être mise à profit dans les soins des dents et des gencives.


Efficacité validée des huiles essentielles pour l’hygiène dentaire

Connues de longue date des aromatologues et des aromathérapeutes, ces propriétés viennent d’être confirmées par une étude* parue dans l’International Journal of Dental Hygiene. Des chercheurs ont testé in vivo et in vitro l’efficacité des huiles essentielles sur des biofilms buccaux colonisés par Streptococcus pyogenes et Streptococcus mutans, souches connues pour leur rôle dans la survenue des problèmes bucco-dentaires, carie en particulier.


Les tests ont montré que les huiles essentielles pour l’hygiène dentaire, menthe poivrée et eucalyptus, sont plus performantes pour combattre la formation de plaque bactérienne qu’une solution de chlorhexidine à 2 %, principe chimique actif de nombreux bains de bouche vendus dans le commerce.

Huiles essentielles en pratique

Pour profiter pleinement des bienfaits des huiles essentielles contre la plaque bactérienne, on peut incorporer deux gouttes de menthe poivrée et d’eucalyptus dans une cuillière à soupe d’huile de sésame et allier ainsi les effets bénéfiques du bain de bouche à l’huile de sésame à ceux des huiles essentielles. On obtiendra ainsi un soin 100% naturel, d’une efficacité supérieure aux bains de bouche du commerce.


L’huile essentielle de menthe poivrée entre également dans la composition d’un gel gingival aromatique qui apaise les gencives enflammées.

Cette étude confirme l’efficacité des huiles essentielles qui remplacent avantageusement les produits chimiques désinfectants employés en dentisterie1.

Les propriétés anti-inflammatoires et anti-bactériennes de l’huile essentielle de menthe poivrée permettent de l’utiliser en pansement sédatif et désinfectant entre deux séances lors de la dévitalisation d’une dent.

Les propriétés anesthésiantes de la menthe poivrée permettent de l’utiliser pour soulager une dent cariée en attendant la consultation chez le dentiste.

SOURCES

(1) Les effets toxiques de ces produits est détaillée dans le Pratikadent, rubrique Toxicité.

Bibliographie:
* Rasooli et coll. The effect of Mentha spicata and Eucalyptus camaldulensis essential oils on dental biofilm. International Journal of Dental Hygiene Online: 6 Mai 2009.

Cellules souches dentaires pleines de promesses


Des chercheurs marseillais ont présenté une technique permettant d'activer les cellules souches de la pulpe dentaire


Une première mondiale qui offre des perspectives dans le traitement des caries, mais aussi des problèmes osseux et maladies cardiaques.

"La pulpe dentaire est quelque chose que l'on jetait sans considération, aujourd'hui on sait qu'elle comporte des cellules souches dont le pouvoir est très important", a expliqué à l'AFP le professeur Imad About.

Son équipe, du laboratoire Imeb (Interface Matrice Extracellulaire Biomatériaux) de la faculté d'odontologie de Marseille, a développé fin 2008 un protocole jusqu'ici inconnu.

C'est "un modèle de culture de troisième molaire in vitro qui permet d'activer ces cellules souches et de contrôler leur migration jusqu'au site de la lésion, afin d'entraîner la réparation et la fabrication du tissu" abîmé par les caries.

Ces travaux, qui viennent d'être exposés lors d'un congrès de chirurgie dentaire dans la cité phocéenne, devraient aboutir à la commercialisation, "mi-2010", d'un traitement qui permettra de "maintenir vivante" la dent touchée, au lieu de la dévitaliser, et de la "protéger d'une éventuelle récidive".

De l'espoir pour les os et le coeur

Au-delà du domaine de la chirurgie dentaire, il sera possible à plus long terme d'utiliser cette thérapie cellulaire "pour régénérer l'os manquant" dans le cas des fractures, ou pour "rétablir la circulation sanguine" des personnes souffrant de problèmes cardiaques, selon M. About.

Face à de telles opportunités, des banques de dents - de lait, molaires ou de sagesse - devraient voir le jour dans les prochains mois, estime le professeur : "dès que la technologie d'éventuelles greffes et d'utilisations cliniques sera au point, leurs cellules souches pourront alors être utilisées pour soigner les patients".

 source

Saurons-nous faire pousser des dents ?

Saurons-nous faire pousser des dents ?
Molécules de signalisation et cellules souches en jeu.

JEAN-MICHEL SAUTIER - PARIS

La dentisterie actuelle offre un arsenal thérapeutique très varié au chirurgiendentiste.Des progrès énormes dans la recherche des biomatériaux ont permis de remplacer la perte d’une partie ou de la totalité des dents de façon esthétique et fonctionnelle. Cependant, ces solutions font davantage appel à des artifices ou « prothèses » qu’à des thérapeutiques de régénération. Ces dernières années, des avancées majeures ont été réalisées dans le domaine de la médecine et de la dentisterie régénératrice (thérapie cellulaire, thérapie génique, ingénierie biomédicale…).

Les recherches de ces dix dernières années ont abouti à plusieurs conclusions, dont l’une se révèle majeure : la régénération d’un organe se déroule de façon quasi identique à celle observée lorsqu’un embryon « construit » ce même organe. A ce jour, deux raisons poussent les chirurgiens-dentistes à adopter une attitude optimiste quant à la capacité d’induire la croissance d’une dent.

1) REGULATION MOLECULAIRE DU DEVELOPPEMENT DENTAIRE

L’identification de nombreuses molécules de signalisation guidant le développement dentaire laisse entrevoir des perspectives intéressantes.

Parmi ces molécules, l’ectodysplasine semble jouer un rôle déterminant. L’ectodysplasine est la molécule manquante dans le syndrome héréditaire qu’est la dysplasie ectodermique hidrotique. Cette pathologie est caractérisée par un développement anormal de la peau, et de structures associées comme les cheveux, les ongles, les glandes sudoripares ou les dents. Plusieurs mutations de gènes causent la dysplasie ectodermique hidrotique, dont l’ectodysplasine. Des recherches ont montré que l'ectodysplasine régule le nombre et la forme des dents. Puisque l’ectodysplasine est une protéine sécrétée, il est tentant d’imaginer qu'elle pourrait être employée dans l'avenir pour initier la repousse de nouvelles dents chez des patients édentés.

La dysplasie cléidocranienne est un syndrome affectant les os et les dents, causé par la mutation du gène RUNX2. Le phénotype dentaire est particulièrement intéressant, car il se traduit par des dents surnuméraires et parfois une presque complète troisième dentition. Cela signifie, que nous possédons la capacité de développer une troisième dentition, qui est normalement inhibée par RUNX2. Ces informations, auxquelles s’ajoutent celles de souris mutées pour le gène RUNX2, ne pourraient-elles pas êtres utilisées pour induire une nouvelle dentition ?

2) CELLULES SOUCHES ET TISSUS DENTAIRES

Un deuxièmement domaine intéressant de recherche concerne les cellules souches, et plus particulièrement les cellules souches adultes dont certaines présentent une grande plasticité cellulaire. Ces cellules sont capables de changer de directions de différenciation selon des signaux environnementaux et être ainsi programmées pour un autre destin.

Des cellules capables de former de la dentine lorsqu’elles sont transplantées dans un muscle ont été identifiées dans la pulpe dentaire humaine. Ces cellules pourraient fournir le tissu capable de « fabriquer » des tissus dentaires par bioingénierie. Des résultats obtenus chez la souris par le groupe de Paul Sharpe à Londres montrent que des ébauches de dents peuvent être formées in vitro à partir de cellules souches non dentaires et former après implantation chez l’adulte des dents complètes. Pamela Yelick et ses collaborateurs à Boston ont permis, par ingénierie tissulaire, le développement de dents à partir de cellules de germes dentaires cultivées sur des supports biodégradables.

En conclusion, ces nouvelles avancées dans la biologie du développement dentaire, des cellules souches et de l'ingénierie tissulaire montrent l’émergence de stratégies thérapeutiques d'avant-garde qui devraient à l’avenir remplacer la dentisterie classique par une dentisterie régénératrice.






GLOSSAIRE:


Régénération : Reconstitution des structures et des fonctions d’un organe, d’un tissu, dont une partie plus ou moins importante a été éliminée, que se soit par chirurgie, à la suite d’un traumatisme ou d’un processus pathologique

Phénotype : caractère physique ou biologique du corps

Cellule souche : celle à l’origine d’un tissus

Plasticité cellulaire : capacité d’une cellule souche d’engendrer non seulement le type de cellules de l’organe dont elle est issue, mais aussi d’autres types d’organes

Différenciation : processus permettant, à partir d’une cellule souche, d’aboutir aux cellules telles qu’on les trouve dans les organes constitués

L’ingénierie tissulaire : ensemble des techniques et méthodes s’inspirant des principes de l’ingénierie et des sciences de la vie pour développer des substituts biologiques pouvant restaurer, maintenir ou améliorer les fonctions des tissus

Faire pousser des dents à partir de cellules souches

Les chercheurs travaillent sur la fabrication de «dents biologiques» qui remplaceraient implants, bridges et appareils.
L'Institut français de recherche en odontologie (Ifro) a consacré, lundi, un colloque aux cellules souches et à leur future utilisation pour créer une «dent biologique» ou plus simplement pour régénérer les tissus dentaires. Le jour où l'on sera capable de fabriquer, par ce biais, une dent complète, vivante, vascularisée, et connectée par un nerf au système nerveux central, cette médecine régénérative odontologique reléguera au musée les actuels implants, bridges et autres appareils dentaires.
«Si l'on veut créer une dent ex nihilo , estime le Dr Henry Magloire, de l'Institut de génomique fonctionnelle de Lyon (CNRS-Inserm), il faut mimer toutes les étapes du développement embryonnaire d'une dent. Donc, il faut créer la pulpe, la dentine, l'émail, le parodonte, la forme exacte de la dent.»
Plus modestement, les cellules souches pourraient servir à réparer la dentine (cette substance dure, véritable armature de la dent) et à faciliter la cicatrisation des plaies de la pulpe, consécutives à un traumatisme, par exemple.
Certes, aujourd'hui, on est capable, chez le rongeur, de réaliser une dent complète, à partir des cellules souches contenues dans la pulpe des dents. On trouve, dans cette dernière, des cellules souches capables de se différencier, sous l'effet de molécules de signalisation, en odontoblastes (cellules fabriquant la dentine) et en améloblastes (produisant l'émail). La pulpe dentaire recèle également d'autres cellules souches, comme celles du follicule dentaire, à l'origine de l'indispensable ligament parodontal qui les lie à l'os de la gencive. Une fois dissociées les unes des autres, ces différentes cellules souches sont mises en culture, puis injectées en un cocktail dans un support en forme de dent. Elles ne sont transplantées qu'après avoir atteint une certaine taille.
Mais les cellules souches dentaires ont des limites: un énorme travail de préparation est nécessaire pour en obtenir en nombre suffisant. Et puis, obstacle infranchissable chez l'homme, la formation de l'émail s'arrête après la pousse des dents de lait (les dents définitives sont déjà prêtes avec leur émail dans la mâchoire). En outre, aucune cellule souche dentaire humaine ne semble en mesure en 2008 de fabriquer de l'émail mature!
«Pour l'instant, on ne contrôle ni la forme, ni la taille, ni la couleur, ni le risque de rejet d'une dent biologique, conclut Henry Magloire.On ne sait pas non plus guider la dent, maîtriser l'éruption dans la mâchoire, ou stopper la pousse quand la dent est en position occlusale ( au contact de la dent opposée, NDLR).»
Reproduction in vitro
Loin d'être rebutés par ces obstacles, une poignée de chercheurs français mais aussi britanniques et américains travaillent d'arrache-pied pour mieux comprendre la biologie du développement de la dent. Dans l'embryon humain (entre la 6e et la 7e semaine de vie intra-utérine), les dents naissent des cellules mésenchymateuses, qui migrent du mésoderme, l'un des trois feuillets cellulaires primaires d'où proviennent tous les tissus et organes. L'architecture de la future dent, la direction de pousse des racines, la vascularisation et les connections nerveuses sont contenues dans «le nœud de l'émail», le bourgeon initial de la dent. Connaître toutes les étapes d'apparition des cellules de ce minuscule bourgeon est indispensable pour pouvoir ensuite le reproduire in vitro.
Plus récemment, les chercheurs ont pensé faire appel aux cellules souches de la moelle osseuse, que l'on sait facilement isoler, multiplier en culture, dont on peut faire des lignées cellulaires stables, diriger la différenciation pour faire des cellules dentaires, qui pourront enfin construire une dent biologique. Ce serait plus pratique, plus rapide et d'un meilleur rendement que d'utiliser les banques de dents de lait!
Mais le Pr Michel Goldberg, président de l'Ifro, s'est demandé lors du colloque s'il n'y avait pas également une autre solution que l'utilisation des cellules souches pour la réparation pulpaire ou la régénération des tissus dentaires. Au fond, toutes ces cellules souches ont pour rôle de secréter des substances qui ordonnent la fabrication des constituants de la dent. Pourquoi ne pas dès lors se passer d'elles et implanter directement les molécules elles-mêmes qui minéralisent et forment la dentine de réparation? Il faudrait un cocktail de molécules de structure, des protéines d'adhésion et des molécules de signalisation qui activent la cascade de synthèse des éléments de la matrice dentinaire. Une première expérience d'implantation de ces molécules dans la pulpe de dents de rats a d'ores et déjà permis l'obtention d'une dentine de réparation fonctionnelle. Autre avantage de la méthode: on peut faire fabriquer par des bactéries, dans des fermenteurs industriels, ces molécules humaines en grande quantité.


Source: le figaro.fr

PULPITES

Inflammation de la pulpe dentaire.

L'inflammation de la pulpe (pulpites) et sa nécrose locale séquellaire, la parodontite apicale, l'abcès périapical, la cellulite et l'ostéomyélite de la mâchoire peuvent se produire quand la carie progresse profondément dans la dentine, quand une dent est le siège de nombreuses procédures invasives ou quand un traumatisme interrompt l'apport lymphatique et vasculaire à la pulpe. L'inflammation qui guérit habituellement facilement dans d'autres parties du corps entraîne une nécrose de la pulpe qui est enfoncée dans une cavité fermée (par la dentine) car l'oedème ne peut se développer sans compromettre la vascularisation.

Si l'infection dentaire se propage des dents maxillaires, elle peut induire une sinusite purulente, une méningite, un abcès cérébral, une cellulite orbitaire, voire une thrombose du sinus caverneux. L'infection des dents mandibulaires peut induire une angine de Ludwig, un abcès para-pharyngé, une médiastinite, une péricardite, un empyème et une thrombophlébite jugulaire.

Symptômes et diagnostic

Dans la pulpite réversible, la douleur est ressentie quand un stimulus (habituellement le froid ou le goût sucré) est appliqué sur la dent. Quand le stimulus est écarté, la douleur cesse en quelques secondes.

La pulpite irréversible entraîne une douleur qui dure quelques minutes après l'arrêt du stimulus ou spontanément. Le patient peut avoir des difficultés à localiser la dent qui est source de la douleur, voire confondre les arcades maxillaire et mandibulaire (mais non pas entre les côtés gauche ou droit de la langue) puisque la pulpe n'a pas de fibres de sensibilité proprioceptive. La douleur peut par la suite cesser pour quelques jours à cause de la nécrose pulpaire. Quand les bacilles ou leurs métabolites sortent par le foramen apical entraînant l'inflammation du ligament parodontal adjacent, la dent devient très sensible à la pression et à la percussion. Quand un abcès périapical (dentoalvéolaire) se forme, la dent est soulevée par son alvéole et semble plus « haute » lorsque l'on ferme la bouche.

Traitement

Dans la pulpite réversible, la vitalité de la pulpe peut être maintenue si la dent est traitée, habituellement en enlevant la carie et en remplissant la cavité.

La pulpite irréversible et ses complications nécessitent un tt endodontique (des canaux radiculaires) ou l'extraction dentaire. Les complications à distance imposent l'avulsion pour permettre le drainage. Après un tt du canal radiculaire, la guérison est observée cliniquement par la disparition des symptômes et, à la rx, par la réapparition de l'os dans l'aire radiotransparente au niveau de la racine apicale. Si le patient présente des signes systémiques d'infection, il est nécessaire d'administrer un antibiotique (type pénicilline VK 500 mg/6 h ; en cas d'allergie à la pénicilline on peut utiliser la clindamycine à la dose de 150 mg ou 300 mg/6 h ou bien le métronidazole à la dose de 500 mg/8 h). Si les symptômes persistent ou s'aggravent, on doit consulter un médecin et une extraction dentaire peut être nécessaire.

Un emphysème sous-cutané ou médiastinal succède rarement à l'utilisation de la turbine à rotation ultrarapide ou à air comprimé pendant une intervention sur le canal dentaire ou au cours d'une extraction, l'air étant refoulé à l'intérieur des tissus autour de l'alvéole de l'os et disséquant le long des plans aponévrotiques. L'apparition rapide d'une tuméfaction de la mâchoire et du cou, avec crépitement caractéristique à la palpation, permet le diagnostic. Habituellement aucun tt n'est nécessaire, bien que certains médecins prescrivent préventivement des antibiotiques.

ATTACHEMENTS MAGNETIQUES ET RETENTION DES PROTHESES ADJOINTES

Pr. KH. KAOUN* Dr. R. ZEROUAL* Pr. J.E. HERAUD**


* Faculté de médecine dentaire de Casablanca
** Faculté d’odontologie d’Aix Marseille
L’attachement magnétique se compose d’un ancrage radiculaire coulé dans un alliage ferromagnétique et scellé au niveau des racines restantes déjà préparées, le scellement se fait à l’aide d’un ciment à l’oxyphosphate de zinc. La rondelle métallique aimantée étant incluse dans une prothèse adjointe totale ou partielle réalisée d’une façon conventionnelle. Les avantages de ce type de constructions sont incontestés. En effet, la résorption osseuse s’en trouve largement réduite, la proprioception est conservée et la rétention de la prothèse permet une élocution et une mastication plus aisées.
 
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mercredi 10 mars 2010

Les chassis et crochets

Les chassis:
* Le décolleté est large.
* La base, ne participant pas à la sustentation, n'a pas besoin d'êtrepleine. Cependant la rigidité doit être accrue en raison del'importance du grand édentement courbe.

Pour cela, la barre palatine est transformée en barre circulaire.
* La papille rétrou-incisibe est entièrement dégagée.
* Un tel châssis dento-porté ne nécessite pas de décharge au niveau du raphé.
* La bonne rétention des crochets postérieurs (type Ackers) autorise l'absence de tout crochet sur 13 et 11

* Frein lingual haut placé : on peut réduire la distance barrelinguale-collets. La barre linguale doit être réalisée à distance de latable interne à l'aide d'une décharge.


* Le diastème ne sera pas franchi grâce à deux petites potences deconnexion entre les deux barres. La combinaison des appuis occlusauxmésiaux avec les crochets de Roach permet la disjonction des 2 selles,et ainsi, la réalisation d'une liaison semi-rigide.

* La barre cingulaire stabilise verticalement la progjèse en synergieavec les bras rétentifs des crochets de roach, situés sur les facesdistales des dents piliers.



Dans les cas d'édentements postérieurs étendus au maxillaire, les basesdoivent augmenter la surface de sustentation en prenant un large appuisur le palais; on déchargera la plaque au niveau du raphé. La figuremontre une plaque en U qui convient en cas de torus palatin ou deréflexe nauséeux et qui reporte tout le poids vers l'avant.
EDENTEMENT ENCASTRES BILATERAUX COURTS (CL.III):
* L'entretoise palatine ne participe pas à la sustentation. Elle estréduite à une simple barre de 7 à 8 mm de large sans décharge pour leraphé, située au niveau de la 2e molaire.
* La bonne rétention des autres crochets permet la suppression du brasrétentif vestibulaire du crochet sur la 13, qui serait inesthétiqueautrement.
* Trés stable, un tel châssis ne nécessite ni ailettes de stabilisation, ni barre cingulo-coronaire.
* La 18 est retenue par un crochet supplémentaire qui empêche sa fuite distale.
EXEMPLE DE LIAISON SEMI-RIGIDE:


* La disjonction de selles est rendue possible par la mise en placed'appuis mésiaux et des 2 potences qui, situées à 1 dent et 1/2 desselles, autorisent, tout en la modérant, une souplesse de la barrelinguale distale.

* Les crochets à action postérieure (Nally-Martinet modifiés)ceinturent les dents sur plus de 180° mais restent cependant invisiblesen ne débordant pas sur les parties mésiales des faces vestibulaires.

Malgré le raccourcissement de son bras vestibulaire, le crochet deNally-Martinet respecte l'impératif de ceinturage sur plus de 180°
Inapparent et souple, il permet la disjonction de la selle.

Les crochets:
Crochet de Roach:

Crochet vertical qui peut être en T, en L, en C, en Y, en U ou en I. Ilpermet la disjonction de la selle prothéique. Il comporte forcément unbras réciproque et un appui occlusal mésial. Il est indiqué toutparticulièrement dans les classes I et II de Kennedy.
Crochet cavalier(double) de Bonwill:

Indiqué sur les segments prémolaires et molaires dentés des classes II,III, IV et V, il nécessite la préparation des crêtes marginales afinque le bras transocclusal puisse être le plus résistant possible sansgêner l'occlusion.
Crochet R.P.I.

Système de rétention constitué d'un appui occlusal mésial, d'une plaqueproximale et d'une barre verticale vestibulaire en forme de I. Indiquépour les édentements distaux, il réduit les forces de bascule sur lesdents supports.
Crochet "Back Action" (ou à "action postérieure")
Variante du Nally-Martinet, il est indiqué principalement pour lesdents postérieures isolées. La potence est située du coté édenté et ilcomporte un appui du coté opposé à cette potence. Le crochet anneaudécrit dans le système de Ney comporte un appui supplémentaire quiprolonge la potence.







Crochet cavalier(double) de Bonwill



Indiqué sur les segments prémolaires et molaires dentés des classes II,III, IV et V, il nécessite la préparation des crêtes marginales afinque le bras transocclusal puisse être le plus résistant possible sansgêner l'occlusion.

Crochet d'Ackers

(ou N°1 de Ney, ou crochet circonférentiel simple)
Indiqué dans les édentements encastrés, il procure une liaison rigide.Ses deux bras assurent la rétention et la réciprocité. Il comporte unappui occlusal. Peu esthétique, il est surtout utilisé au niveau desmolaires et sur les prémolaires peu apparentes.

lundi 8 mars 2010

Traumatisme dentaire

Les traumatismes dentaires et alvéolaires sont des motifs fréquents de consultation en urgence. Ils sont idéalement gérés lorsque le recours à un spécialiste de la cavité buccale est immédiatement possible. En pratique, ces lésions sollicitent dans un premier temps les médecins généralistes dont l'examen doit toujours comporter une inspection de la cavité buccale et des organes dentaires.


Généralités

chez l'enfant (denture temporaire) :

Entre 6 mois et 3 ans, il existe une forte croissance des maxillaires et l'os alvéolaire est peu dense, donc malléable, favorisant les luxations des organes dentaires plutôt que les fractures.

Vers l'âge de 3 ans, les rapports entre l'apex de la dent lactéale et le germe de la dent définitive sont les plus étroits, menaçant de blessure ce dernier.

Entre 3 et 6 ans, les risques ne font que s'accroître lorsque l'enfant est scolarisé. L'os alvéolaire reste malléable, ce qui privilégie toujours les luxations dentaires par rapport aux fractures.

chez l'adulte (denture permanente) :

Les conséquences d'un traumatisme alvéolodentaire sont plus lourdes. Après 12 ans, les lésions sont souvent de type fracturaires ; mais avec l'âge, le vieillissement des tissus parodontaux favorise le retour des luxations quelle que soit la nature du traumatisme.

Examen

Dans un premier temps, le praticien s'enquiert des date, heure et lieu de survenue de l'accident, ainsi que d'une éventuelle perte de connaissance initiale.

Les conditions de survenue ont un rôle déterminant sur les conséquences juridiques et l'indemnisation du préjudice.

Cette étape du diagnostic est délicate chez l'enfant, surtout si celui-ci n'est pas accompagné de proches parents munis du carnet de santé. Effectivement, le traumatisme récent a tendance à rendre les enfants mutiques ou au contraire très agités, donc peu coopérants pour l'interrogatoire comme pour l'examen physique. L'inspection est idéalement réalisée par un spécialiste de la cavité buccale car elle requiert un matériel adéquat : le fauteuil inclinable et le scialytique permettent une excellente inspection de l'ensemble de la bouche, plus difficile pour l'arcade dentaire supérieure.

Ce matériel est rarement disponible chez le médecin généraliste, qui doit examiner le patient en décubitus à l'aide d'une lumière adaptée.

La palpation est un temps de l'examen plus délicat à réaliser, car le patient craint que le praticien ne réveille une douleur qui s'était spontanément atténuée.

Comme pour l'inspection, il est important de ne pas oublier les structures annexes : on recherche un éventuel corps étranger, dentaire ou non, au sein des plaies des lèvres, dont on apprécie également la sensibilité au toucher. Les bases osseuses sont examinées à la recherche d'une fracture associée, par exemple en palpant le bord basilaire mandibulaire ou les condyles dans les deux régions prétragiennes.

Les examens radiologiques sont, le plus souvent, réalisés chez le spécialiste afin d'obtenir une radio panoramique dentaire ou des clichés rétro-alvéolaires.

Cependant, le médecin généraliste peut demander des images en « maxillaires défilés » (incidences obliques qui dégagent en deux clichés les hémimandibules droite et gauche), une « face basse » qui visualise tout l'arc mandibulaire ou une incidence de Blondeau pour mettre en évidence la région centrale de l'arcade maxillaire.

Ne pas oublier :

l'importance de l'interrogatoire pour l'indemnisation éventuelle du patient

la recherche de lésions associées (plaies de la cavité buccale, fractures des maxillaires)
Différentes lésions

ingression dentaire :

Cette lésion est très fréquente chez l'enfant car l'os est fragile.

Si la pénétration est complète, l'absence de dent sur l'arcade peut faire croire à une luxation totale, et c'est le cliché radiographique qui fait le diagnostic de l'ingression. Il importe de préciser les rapports entre la dent ingressée et le germe de la dent définitive dont l'embrochage peut avoir de fâcheuses conséquences sur son évolution.

C'est entre 1 et 3 ans que les rapports entre ces deux organes sont les plus étroits (le sac qui contient le germe est à l'aplomb de l'apex dentaire) et les lésions sont plus préoccupantes.

Quoi qu'il en soit, la surveillance est de mise et la migration spontanée de la dent impactée permet le plus souvent son retour sur l'arcade en quelques semaines à quelques mois.

Il convient d'émettre les plus grandes réserves quant à l'avenir de la dent permanente.

égression dentaire :

Il s'agit bien d'une luxation avec perte des rapports normaux alvéolo-dentaires.

L'inspection retrouve une dent sortie de son alvéole, mobile, associée à une hémorragie au collet gingival.

La présence du caillot sanguin fait obstacle à la réimpaction dentaire tentée par le praticien avant fixation de la dent.

luxation totale :

Ce diagnostic est d'autant plus facile que le patient ou sa famille se présente avec la dent expulsée de son alvéole.

Lorsque la dent n'a pas été retrouvée, il importe de s'assurer qu'elle n'a pas été inhalée par le patient

fracture dentaire :

Devant toute fracture de la couronne, la première préoccupation du praticien est d'éliminer une exposition pulpaire,

Si tel est le cas, il existe, dans cette catégorie de traumatismes, une ouverture de la chambre pulpaire qui fait communiquer celle-ci avec le milieu septique de la cavité buccale.

Principes du traitement

En dehors des considérations techniques du spécialiste, on retiendra que le résultat est d'autant meilleur que le traitement est débuté rapidement. La mise en place dans l'alvéole d'une dent luxée sur les lieux mêmes de l'accident en est probablement le meilleur exemple.

En pratique, plusieurs cas de figures se présentent.

La contusion simple, qui associe une dent stable, non déplacée et sans exposition de la pulpe, est probablement le cas le plus favorable puisqu'il ne requiert pas de soins d'urgence.

Toutes les autres situations nécessitent de réaliser un geste d'emblée :


le déplacement d'une dent doit faire poser l'indication de sa réduction dans les meilleurs délais suivie de la pose d'une contention efficace par le spécialiste;

l'exposition de la pulpe doit faire poser l'indication d'une obstruction du canal en urgence compte tenu du risque infectieux ;

enfin, la luxation complète d'une dent définitive peut être considérée comme une urgence fonctionnelle : pour la majorité des praticiens, la réimplantation doit être tentée quel que soit le délai qui sépare le traumatisme de la possibilité thérapeutique.

La réimplantation d'une dent lactéale n'est pas tentée car le geste est lourd et le risque infectieux secondaire trop grand pour le faible bénéfice attendu.

La question se pose, bien sûr, lorsqu'il s'agit d'une dent permanente, mais le pronostic est différent selon le contexte : les chances de réussite (obtention à 2 mois d'une dent stable et vivante) sont maximales en cas de réimplantation rapide (inférieure à 1 heure) d'une dent dont la racine est entière, chez un individu au bon état buccodentaire et présentant des dents avoisinantes saines ce qui permet un ancrage efficace pour la contention.



Dans tous les cas, le traitement repose sur une réduction de la position de la dent et une immobilisation permettant une surveillance rapprochée.

Pour simplifier :

Ingression dentaire chez l'enfant = ne rien faire, la dent ressortira toute seule

Luxation de dent définitive = conservation dans du lait ou de la salive avant réimplantation rapide (idéalement inférieure à 1h) si racine intacte

Luxation de dent lactéale = pas d'intérêt à la réimplantation

Fracture dentaire = combler rapidement si la pulpe est exposée (douleur++)
Conseils associés

Les consultations régulières de surveillance ont également pour objectif de rappeler quelques conseils importants :
Une alimentation molle doit être maintenue tant que la dent est mobile afin d'éviter des forces inutiles appliquées sur la dent

L'hygiène bucco-dentaire ne doit pas être négligée du fait de l'appareil de contention et entretenue par un brossage doux avec une brosse à dent adaptée. Par ailleurs, des bains de bouche doivent être réalisés après chaque repas.

A quoi le patient doit-il faire attention après un traumatisme dentaire ?

manger mou.

soigner son hygiène buccodentaire.

Prévention:

Elle se limite à la pratique des sports. Beaucoup d'entre eux ne requièrent pas de protection dentaire, même en compétition : c'est le cas du cyclisme, du patinage ou de l'équitation où le casque ne protège que le crâne et pas la face. Dans les sports de ballon ou de combat, le port de protège-dents est préconisé voire obligatoire, et les différentes études mettent en évidence la nette supériorité des protections personnalisées réalisées par des odontologistes sur les protections thermoformées du commerce.
 
Références:


Tardif A., Misino J., Péron J-M. Traumatismes dentaires et alvéolaires. Encycl Méd Chir (Elsevier, Paris), Stomatologie, 22-067-A-05, 2004.

Griffin A., Jones G., Hunter L. Emergency management of avulsed permanent incisors : knowledge and attitudes of teachers in 15 Irish schools. J Ir Dent Assoc. 2007 Winter;53 (4) :196-8.

Andreasen J.O., Andreasen F.M. Essentials of traumatic injuries of the teeth. Copenhagen : Munksgaard International Publishers, 1990

Bourgeois A. Données récentes sur les traumatismes dentaires des dents permanentes : du diagnostic au traitement.1999 ; [thèse pour le doctorat en chirurgie dentaire], Lille n°99 LIL2 D050.

Gere E., Bardel P., Guittard J. Conduite à tenir devant un traumatisme-alvéolodentaire chez un sportif. Rev Laryngol Otol Rhinol 1997 ; 118 : 331-333

Yam A.A., Diop F., Faye M., Tamba-Ba A., Ba I. Les complications des traumatismes des dents temporaires : évaluations clinique et radiographique. Perspectives de prise en charge et de prévention : à propos de 4 cas. Odont Stomatol Trop 2000 ; 89 : 5-9

vendredi 5 mars 2010

LE MAL DE DOS, ET SI VOUS PENSIEZ AUX DENTS ?

Il existe de plus en plus de personnes qui souffrent de tensions et de douleurs musculaires dans la région du crâne, du dos, du cou, des épaules, de l’articulation temporo-mandibulaire ( ATM ) ou , et de la face dont ils n’arrivent pas à trouver et à expliquer l’origine. L’explication qu’on leur donne à ce sujet n’est, dans la plupart des cas, pas convaincante.

Ces douleurs et tensions musculaires peuvent être très invalidantes car elles génèrent une fatigue physique et psychique, diminution de la concentration au travail, sommeil perturbé, troubles auditifs, vertiges ou acouphènes.

 LES CAUSES DENTAIRES POUVANT ETRE A L’ORIGINE DE CES TENSIONS ET DOULEURS MUSCLAIRES.

LA DENTITION

La dentition est souvent sous estimée quant au bien être de notre corps ; mais de plus en plus d’auteurs mettent l’accent sur son importance pour un meilleur quotidien et pour une vie plus confortable et harmonieuse car le corps humain est un tout indissociable et lorsqu’un des chaînons de la chaîne est brisé, c’est toute la chaîne qui perd de son efficacité et ne peut plus fonctionner normalement.

L’EQUILIBRE DENTAIRE
L’équilibre dentaire est très important pour l’équilibre général de notre corps.

Nous comprenons par équilibre dentaire des dents saines (absence de caries), en bonne occlusion, pas de dents absentes sur les arcades dentaires. La réalisation de la réhabilitation prothétique (remplacement des dents manquantes) ainsi que les soins dentaires faits correctement.
LE DESORDRE FONCTIONNEL
L'idée d'un rapport direct entre la fonction dentaire et les désordres fonctionnels du reste de l'organisme reste peu connue. Elle est pourtant bien réelle. "Ainsi, il est intéressant de voir la liaison systématique qui s'établit entre la sortie des dents de sagesse et les problèmes dorsaux chez les adolescents" explique André Mergui. « On aura beau leur faire cesser toute activité sportive, le problème n'en sera pas résolu pour autant. La véritable cause des douleurs dorsales, c'est la dent, tout simplement » Un simple problème occlusal, souvent généré par des appareillages inadaptés, est susceptible de générer des blocages très invalidants pour le patient.

LES EFFETS DE L’A.T.M. ET L’OCCLUSION SUR LA COLONNE VERTEBRALE.
L’ATM ( articulation temporo mandibulaire) C'est l'articulation qui bouge quand on ouvre la bouche et que la mâchoire inférieure (ou mandibule) s'abaisse. Vous pouvez la sentir en mettant votre doigt dans le conduit de l'oreille(pulpe vers l'avant) et en ouvrant la bouche : vous sentez l'articulation bouger sous votre doigt. Cette articulation, les muscles qui la servent, les ligaments qui la maintiennent, sont souvent les victimes des dents, soit qu'elles aient poussé de travers, soit qu'elles aient été malheureusement modifiées par un traitement.

Il est indispensable que les deux rangées de dents viennent en contact parfait l'une avec l'autre pour prendre un appui parfait l'une sur l'autre :

les dents de la mâchoire inférieure ne doivent être ni en avant ni en arrière par rapport à celles de la mâchoire supérieure ; une dent ne peut dépasser ses voisines car alors la mâchoire qui vient à son contact va se trouver en déséquilibre va basculer sur un côté ou l'autre .

Cet état d'affrontement et d'équilibre des dents des deux mâchoires s'appelle " OCCLUSION " et la science qui l'étudie s'appelle " Occlusodontologie ".

si la mâchoire inférieure se trouve déplacée, les muscles de la région vont être en tension et les articulations des deux mâchoires (articulation temporo-mandibulaire) vont fonctionner de travers et…s'user !
La position de la mandibulaire conditionne la position CERVICO-SCAPULAIRE. À toute tension des muscles des mâchoires correspond une tension des muscles du dos. Ces muscles des mâchoires travaillent des milliers de fois par jour : pour avaler la salive, pour manger, boire et pour parler

LES CAUSES DE LA MALOCCLUSION

Les causes de malocclusion sont : Perte d’une ou plusieurs dents, carie, variation anatomique, problèmes orthodontique , prothèses fixes ou mobiles mal adaptée ou mal équilibrée, ou des plombages défectueux .

LES CONSEQUENCES DE LA MALOCCLUSION DENTAIRE :

Une absence d'occlusion ou une mauvaise répartition des charges occlusales (inocclusion, sous-occlusion, surocclusion) conduit au :

- Bruxisme ( grincement des dents ) entraînant une usure des dents et de là déséquilibre de l’occlusion et de la dimension verticale (DV) des mâchoires.
- aux déplacements dentaires dans l'os alvéolaire (migrations, versions, rotations, égressions),
- aux fatigues musculaires (muscles manducateurs contracturés) qui peuvent devenir très douloureuses (maux de tête, migraines, céphalées, etc.)
- la Perte de dents qui déstabilise l’occlusion et la DV des mâchoires.
- Usures au niveau des articulations temporo-mandibulaire qui génèrent des perturbations musculaires de la face.
- Serrage excessif des mâchoires.
- Névralgies (causes neurologiques) souvent très difficiles à traiter.

Il faut savoir que les muscles participant à l’ouverture et à la fermeture des mâchoires (maxillaires) sont reliés fonctionnellement aux muscles du cou et du dos (colonne vertébrale) donc un déséquilibre à leur niveau se répercute sur les muscles dorsaux et cervicaux.
LES ACOUPHENES

Aujourd’hui les acouphènes touchent de plus en plus de personnes. Nous vivons dans un monde très pollué, bruyant et de plus en plus stressant. L’organisme a du mal à s’adapter à cet environnement agressif. Ce dernier au fil du temps provoque des réactions de notre corps qui aggravent les perturbations existantes acquises ou héréditaires.

Une perturbation du fonctionnement des articulations temporales mandibulaires (ATM) peut entraîner dans certains cas des acouphènes. Ils sont en fait les symptômes de ces dysfonctionnements, dont les causes sont souvent dentaires .
Le SADAM : ( syndrome algo dysfonctionnel de l’appareil manducateur) est une pathologie qui atteint les gens porteur d'un déséquilibre de la mandibule.

Les douleurs engendrées par ce syndrome sont :

* douleurs d'une ou des deux articulations temporo-mandibulaires,
* limitation, quelquefois très importante, de l'ouverture buccale,
* douleurs du conduit auditif externe,
* bourdonnements ou sifflements d'oreilles,
* névralgies faciales,
* migraines, vertiges,
* cervicalgies, dorsalgies, lombalgies
* périarthrites de l'épaule,
Ces différents symptômes proviennent d'un déséquilibre de la mandibule dont les causes sont multiples :

* L'occlusion dentaire
* La Langue
* Architecture de la face et du crâne
* La posture


source : Par Dr. Hicham BENBRAHIM
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