mardi 28 juin 2011

Retraitement endodontique : traiter ou ne pas traiter ? | Dental Tribune International

Retraitement endodontique : traiter ou ne pas traiter ? | Dental Tribune International

ANTI-VITAMINE-K : PRÉCAUTIONS AVANT INTERVENTION DENTAIRE


Le traitement par anti-vitamine K

L'anti-vitamine K est un médicament anticoagulant, c'est-à-dire qu'il ralentit la coagulation en s'opposant à l'action de la vitamine K, laquelle favorise la coagulation sanguine. Ce traitement est prescrit pour traiter ou prévenir une thrombose (formation d'un caillot sanguin) ou une embolie (détachement et migration du caillot). Il nécessite une surveillance régulière par contrôle de l'INR (International normalized ratio), indice du temps de coagulation qui permet de vérifier l'efficacité du traitement. On conseille généralement de ne pas dépasser un IRN de 2 à 3, car au-delà le sang risque d'être trop fluide et s'accompagne d'un risque d'hémorragie.

Vitamine K et hémorragie

C'est en raison de ce risque de complication majeur sous anti-vitamine K que des précautions sont nécessaires en cas d'intervention de chirurgie dentaire (extraction d'une dent, pose d'un implant…). En effet, les muqueuses de la bouche sont très fragiles et saignent facilement. Or si le sang est particulièrement fluide, il existe un risque d'hémorragie. On peut alors décider de poursuivre le traitement par anti-vitamine K, de diminuer les doses, de l'arrêter progressivement ou immédiatement. La conduite à tenir dépend du risque thromboembolique du malade et du type d'intervention dentaire.

Prévenir le risque hémorragique lors d'une intervention dentaire

La Société francophone de médecine buccale et chirurgie buccale (SFMBCB) précise que l'arrêt systématique n'est pas justifié. L'INR doit alors être stable et inférieur à 4. Une prise de sang attestant de la valeur de l'INR s'impose dans les 24 heures précédant l'intervention chirurgicale. Il existe de nombreuses recommandations comme par exemple : La pose systématique de fils de suture sur toute plaie à l'intérieur de la bouche. L'application pendant au moins 10 minutes d'une compresse locale après l'intervention. La possibilité pour le malade de contacter en urgence et à n'importe quelle heure un spécialiste compétent en cas de complication hémorragique post-opératoire. La douleur doit être traitée avec du paracétamol, l'aspirine étant contre-indiquée. La prescription d'antibiotiques est possible mais nécessite une surveillance. Tout autre médicament nécessite avant prescription de rechercher une éventuelle interaction avec l'anti-vitamine K. Au final, une intervention dentaire chez une personne traitée par anti-vitamine K est possible à condition de respecter nombre de précautions.

Source: 

dimanche 12 juin 2011

Manifestations buccales des maladies gastro-intestinale



Manifestations buccales des maladies GI

Bien que les symptômes d’un trouble digestif soient principalement apparents dans le tractus gastro-intestinal (GI), ils peuvent se présenter à l’extérieur de l’appareil digestif ou dans une section de l’appareil qui est éloignée du site primaire de la maladie. Plusieurs affections GI peuvent causer des symptômes dans la cavité buccale, dans les tissus situés à l’intérieur ou autour de la bouche. Ces symptômes peuvent se présenter avant l’apparition de manifestations intestinales ou en même temps que d’autres signes et peuvent être le résultat de la maladie elle-même ou être produits par un effet secondaire tel que l’assimilation inefficace de nutriments par un intestin fragilisé (malabsorption).
Fait intéressant, certaines affections buccales peuvent même donner lieu à une maladie gastro-intestinale. Par exemple, dans une étude rétrospective sur la santé de 52 000 hommes médecins, les chercheurs ont observé que chez les hommes ayant des antécédents de maladie des gencives, le risque de développer un cancer pancréatique était 63 % plus élevé que chez les hommes ne souffrant pas de parodontopathie. Une maladie des gencives persistante entraîne des niveaux élevés de bactéries néfastes dans la bouche et dans les intestins, ce qui peut causer un cancer.
Quoique les symptômes buccaux eux-mêmes ne soient pas suffisants pour poser un diagnostic de certitude, ils peuvent être importants pour guider le clinicien vers un diagnostic GI positif et l’inciter à examiner davantage le tractus GI pour trouver la source possible des manifestations. Dans certains cas, des signes buccaux peuvent se manifester en l’absence d’anomalies intestinales évidentes.

Maladie inflammatoire de l’intestin (MII)

De 0,5 à 8 % des patients atteints de maladie de Crohn souffrent de lésions buccales caractérisées par de petites régions enflammées ou granulomes. Le patient peut aussi développer une boursouflure des lèvres, des gencives et des tissus buccaux, ce qui peut rendre l’alimentation difficile. Les symptômes buccaux peuvent ressembler à ceux causés par des lésions ailleurs dans le tube digestif qui comprennent des gonflements, une inflammation, des ulcères et des fissures. Si ces signes sont présents, ces patients sont également plus susceptibles d’avoir des lésions anales et œsophagiennes et de souffrir d’autres manifestations extra-intestinales. Les symptômes font normalement apparition chez les patients avec une maladie antérieurement diagnostiquée et se manifestent rarement avant que les intestins soient touchés. Le traitement consiste en l’application de corticostéroïdes topiques ou même en l’injection de corticostéroïdes directement dans les lésions. Les résultats d’un traitement systémique s’avèrent variables.
Les lésions buccales sont beaucoup moins communes dans les cas de colite ulcéreuse. Une fois de plus, ces lésions sont habituellement présentes en même temps que les lésions intestinales et se développent dans la cavité buccale, mais pas sur la langue normalement. Elles se distinguent des lésions buccales présentes dans la maladie de Crohn par leurs détails microscopiques et contrairement à ce qui se produit dans la maladie de Crohn, la gravité des symptômes buccaux coïncide avec la gravité de la maladie dans son ensemble. Les symptômes répondent habituellement au traitement systémique, aux corticostéroïdes topiques et à la dapsone, un médicament antibactérien.

Reflux acide

La principale manifestation buccale du reflux acide causé par des affections telles que le reflux gastro-œsophagien (RGO) pathologique et la hernie hiatale est l’érosion de l’émail dentaire. Cela se produit lorsqu’il y a régurgitation du contenu fortement acide de l’estomac dans la bouche, ce qui augmente l’acidité de cette dernière et endommage l’émail dentaire.
Le degré d’érosion de l’émail aide le clinicien à diagnostiquer la gravité de la maladie GI. L’érosion de l’émail est irréversible et peut dans certains cas nécessiter un traitement dentaire restaurateur.

Ictère

Les patients souffrant d’ictère, une affection qui cause une coloration jaune due à une augmentation de bilirubine dans le sang, peuvent voir ces effets se manifester dans leurs tissus buccaux. Il en résulte une teinte jaunâtre dans la bouche qui est normalement plus prononcée sur le frein de la langue (dessous de la langue) et le palais mou. Chez les enfants, puisque l’émail n’est pas encore calcifié, la coloration peut apparaître sur les dents elles-mêmes, leur donnant une teinte allant de jaunâtre à verdâtre. Les personnes qui ingèrent de grandes quantités de vitamine A peuvent aussi avoir une pigmentation du palais mou et un professionnel de la santé sera donc le seul en mesure de déterminer la cause du symptôme.

Affections de malabsorption

Ces affections se produisent habituellement lorsque la fonction intestinale est affaiblie y compris lorsque sa capacité d’absorption de nutriments essentiels est réduite. Cet état peut être le résultat d’une maladie telle que la maladie cœliaque ou la maladie de Crohn ou d’interventions médicales telles qu’un pontage gastrique ou une résection intestinale. Les symptômes buccaux diffèrent d’après le micronutriment spécifique qui manque; cependant, les deux exemples les plus courants sont l’anémie ferriprive et la malabsorption de la vitamine B12 dans l’anémie pernicieuse. Dans de cas graves, il en résulte une inflammation ou infection de la langue qui devient douloureuse, dépapillée et rouge. Des ulcères ou des lésions peuvent apparaître et une sensation brûlante peut accompagner ou précéder ces signes. D’autres endroits de la bouche peuvent être moins sévèrement touchés et ces symptômes passent souvent inaperçus.

Sommaire

Il peut être utile au médecin qui tente de poser un diagnostic de savoir que le patient atteint de difficultés gastro-intestinales souffre également de n’importe laquelle des affections buccales mentionnées ci-dessus. Il est donc important pour les patients de fournir à leurs médecins un tableau complet de toutes les régions du corps qui ne fonctionnent pas correctement, même si les symptômes ne semblent pas liés au tractus gastro-intestinal.
Bulletin The Inside Tract® numéro 165 Janvier - Février 2008
1. Daley TD, et al. Oral manifestations of gastrointestinal diseases. Canadian Journal of Gastroenterology. 2007;21(4):241-244.
2. Casiglia JM, et al. Oral manifestations of systemic diseases. EMedicine Websitewww.emedicine.com/derm/topic887.htm
3. Michaud DS, et al. A prospective study of periodontal disease and pancreatic cancer in US male health professionals. Journal of the National Cancer Institute. 2007;99:171-5.

Parodontite Apicale Aiguë Abcédée AVEC Complication Périmaxillaire (Abcès ou Cellulite)




Parodontite Apicale Aiguë Abcédée AVEC Complication Périmaxillaire (Abcès ou Cellulite)

• Douleur spontanée intense
• Contact occlusal insupportable
• Tests vitalité négatifs
• Percussion axiale douloureuse +++
• Signes parodontaux
• Palpation apicale : SYMPTOMATIQUE
• Image apicale
• Abcès sous périosté ou sousmuqueux
• Ou Cellulite localisée aiguë
• Ou Cellulite subaiguë ou chronique
• Ou Cellulite diffuse





Abcès Apical Aigü



Abcès Apical Aigü ou Parodontite Apicale Aiguë Abcédée
Sans Complication Périmaxillaire

• Douleur spontanée intense
• Contact occlusal insupportable
• Tests vitalité négatifs
• Percussion axiale douloureuse +++
• Signes parodontaux
• Palpation apicale : SYMPTOMATIQUE
• Image apicale


Parodontite Apicale Aiguë = PAA



• Douleur spontanée rémanente
• Sensation d’extrusion de la dent
• Tests vitalité négatifs
• Percussion axiale douloureuse
• Palpation apicale : ASYMPTOMATIQUE
• Image apicale normale ou léger élargissement ligamentaire.




Dent infectée Asymptomatique



• Nécrose pulpaire sans complication périapicale.
• Tests vitalité négatifs.
• Percussion axiale asymptomatique.
• Radiographie : de normale à image radio-claire périapicale (découverte fortuite de radiographie).




lundi 6 juin 2011

Les principales situations à risques vitales au cabinet dentaire



Hémorragies buccales




- Définition :


Les hémorragies buccales sont le plus souvent d'étiologies locales mais peuvent aussi révéler un trouble de l'hémostase, une hypertension artérielle, une hémopathie chronique ou maligne. 


- Circonstances de survenue :



* Les hémorragies buccales de cause locale: (chirurgie buccale)


Elles peuvent survenir en per-opératoire:
- si le saignement est en nappe, c'est une hémorragie veineuse.
- si le saignement est en jet, c'est une hémorragie artérielle.


Elles peuvent survenir en post-opératoire:
- avec un suintement ou un écoulement provenant du site opératoire,
- avec présence de caillots exubérants dans la cavité buccale.


* Les hémorragies buccales de cause générale: C'est une cause générale qui favorise ou aggrave 1'hémorragie buccale déclenchée par l'acte chirurgical.


Ce sont des troubles des fonctions vasculaires de l'hémostase:
hypertension artérielle, fragilité capillaire, troubles de la phase
plaquettaire :


- Thrombopathie: patient sous aspirine.

- Thrombopénie (infection, toxique, idiopathique... ,chimiothérapie).


Les troubles de la coagulation résultent en un déficit de facteurs de la coagulation (hémophilie, maladie de Willebrand). Certaines affections modifient la crase sanguine :


- Syndrome myéloprolifératif (hémopathies malignes),
- Insuffisance rénale: anémie et traitements anticoagulants,
- Pathologies hépatiques, éthylisme, cirrhose: le foie synthétise les facteurs de coagulation.


Les traitements médicamenteux peuvent entraîner des hémorragies:


- Les anticoagulants: anti-vitamine K, héparine,
- Lcs anti-aggrégants plaquettaires: aspirinc, dipyridamol,ticlopidine, clopidrogrel,
- Les interférences médicamenteuses: thérapeutiques thrombopéniantes, chimiothérapies, radiothérapies, prise d'AINS, d'antibiotiques, de salicylés.



- Diagnostic clinique:


Il se fait en présence:
- D'nne hémostase non contrôlée, absence de révision du site opératoire: absence de curetage ou fracture radiculaire avec oubli d'apex,
- D'une persistance de tissu inflammatoire granulomateux ou kystiques,
- D'une désagrégation, d'une lyse ou d'une infection du caillot,
- De bains de bouche précoces excessifs,
- De gestes intempestifs réalisés par le patient: succion, écouvillonnage.


- Attitude thérapeutique :



En présence d'une hémorragie buccale, le praticien doit:
- Rassurer le patient et rechercher l'étiologie (cause locale ou générale),
- Nettoyer et visualiser l'origine de l'hémorragie,
- Réaliser un cliché rétro-alvéolaire du site opératoire (vérifier si oubli d'apex),
- Compression du site opératoire pendant 15 minutes.




Pour les causes locales, si le saignement persiste:


- Anesthésie du site,
- Révision du site: curetage alvéolaire, élimination des épines osseuses...
- Matériaux hémostatiques: surgical = oxycellulose oxydée, Pangen 
- Réaliser une compression apicale intra-alvéolaire,
- Sutures et compression du site,
- +/- Gouttière de compression (en silicone, abaisser la langue du côté opposé).


Pour les causes générales:


- Prise cn charge hospitalière du patient: hémophilie,anti-vitamine k.

- Prévention :


Les hémorragies buccales peuvent être évitées par:


- Un interrogatoire médical: il peut révéler une pathologie générale,
- La présence d'hémostatiques locaux au cabinet.


Afin de gérer au mieux l'urgence vitale le praticien se doit de posséder au cabinet une trousse d'urgence, rangée dans un endroit accessible. Il appartiendra au praticien de vérifier, les dates de péremption des médicaments et la quantité d'oxygène dans la
bouteille.



dimanche 5 juin 2011

Accident hypoglycémique au cabinet dentaire



Accident hypoglycémique



Définition = diminution rapide de la glycémie en dessous de la valeur physiologique. Gravité est fonction de son intensité et durée.
Normale: glycémie à jeun =1,1g/l ou 6 mmol/l
Hémoglobine glycosylée : 4 à 6 % reflète glycémies des 2 mois précédents.
- Circonstances de survenue:

Chez le diabétique :
suite à une erreur 
thérapeutique ou 
diététique ( insuline sans 
repas,…).

Chez le non diabétique
période de jeûne, ou après 
effort intense prolongé, ou 
régime alimentaire 
draconien.


- Signes cliniques:

• Troubles mnésiques
• Agressivité fréquente
• État confusionnel avec sensation de fatigue intense et faim impérieuse.
• Somnolence
• Hypersudation importante
• Palpitations cardiaques.

- CAT ( conduites à tenir ):


• Arrêt des soins, vacuité de C.B
• Décubitus dorsal
• Si conscient = resucrage en P.O (5à 6 morceaux de sucre ds un peu d’eau)
• Malaise se dissipe en qq minutes
• Donner sucres lents (pain, gâteaux) pour éviter récidive.
• Surveillance glycémie ds journée et consultation médicale enquête épidémiologique.

- Évolution possible:


• Absence de traitement évolution possible vers le coma aggravation signes neurologiques: perte de conscience progressive, crise convulsive localisée ou généralisée.
• Tout signe anormal chez le diabétique doit être considéré comme une hypoglycémie.

- Évolution défavorable = malade inconscient:


• Malade en P.L.S ( position latérale de sécurité ) sur plan dur
• Alerter équipe médicale d’urgence
• Contrôler ventilation efficace
• Resucrage parentéral (sérum glucosé à 30 %)
• Chez le diabétique: IM ou S/C GLUCAGON 1 mg
• Reprise de conscience rapide.

- Prévention:


• Entretien médical initial
• Prémédication sédative
• Règles hygiène alimentaire
• Jamais à jeun
• Dispositif de contrôle de glycémie au doigt
• Diabétique: intervenir au moment où la courbe glycémie est la plus élevée.









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