Inflammation de la pulpe dentaire.
L'inflammation de la pulpe (pulpites) et sa nécrose locale séquellaire, la parodontite apicale, l'abcès périapical, la cellulite et l'ostéomyélite de la mâchoire peuvent se produire quand la carie progresse profondément dans la dentine, quand une dent est le siège de nombreuses procédures invasives ou quand un traumatisme interrompt l'apport lymphatique et vasculaire à la pulpe. L'inflammation qui guérit habituellement facilement dans d'autres parties du corps entraîne une nécrose de la pulpe qui est enfoncée dans une cavité fermée (par la dentine) car l'oedème ne peut se développer sans compromettre la vascularisation.
Si l'infection dentaire se propage des dents maxillaires, elle peut induire une sinusite purulente, une méningite, un abcès cérébral, une cellulite orbitaire, voire une thrombose du sinus caverneux. L'infection des dents mandibulaires peut induire une angine de Ludwig, un abcès para-pharyngé, une médiastinite, une péricardite, un empyème et une thrombophlébite jugulaire.
Symptômes et diagnostic
Dans la pulpite réversible, la douleur est ressentie quand un stimulus (habituellement le froid ou le goût sucré) est appliqué sur la dent. Quand le stimulus est écarté, la douleur cesse en quelques secondes.
La pulpite irréversible entraîne une douleur qui dure quelques minutes après l'arrêt du stimulus ou spontanément. Le patient peut avoir des difficultés à localiser la dent qui est source de la douleur, voire confondre les arcades maxillaire et mandibulaire (mais non pas entre les côtés gauche ou droit de la langue) puisque la pulpe n'a pas de fibres de sensibilité proprioceptive. La douleur peut par la suite cesser pour quelques jours à cause de la nécrose pulpaire. Quand les bacilles ou leurs métabolites sortent par le foramen apical entraînant l'inflammation du ligament parodontal adjacent, la dent devient très sensible à la pression et à la percussion. Quand un abcès périapical (dentoalvéolaire) se forme, la dent est soulevée par son alvéole et semble plus « haute » lorsque l'on ferme la bouche.
Traitement
Dans la pulpite réversible, la vitalité de la pulpe peut être maintenue si la dent est traitée, habituellement en enlevant la carie et en remplissant la cavité.
La pulpite irréversible et ses complications nécessitent un tt endodontique (des canaux radiculaires) ou l'extraction dentaire. Les complications à distance imposent l'avulsion pour permettre le drainage. Après un tt du canal radiculaire, la guérison est observée cliniquement par la disparition des symptômes et, à la rx, par la réapparition de l'os dans l'aire radiotransparente au niveau de la racine apicale. Si le patient présente des signes systémiques d'infection, il est nécessaire d'administrer un antibiotique (type pénicilline VK 500 mg/6 h ; en cas d'allergie à la pénicilline on peut utiliser la clindamycine à la dose de 150 mg ou 300 mg/6 h ou bien le métronidazole à la dose de 500 mg/8 h). Si les symptômes persistent ou s'aggravent, on doit consulter un médecin et une extraction dentaire peut être nécessaire.
Un emphysème sous-cutané ou médiastinal succède rarement à l'utilisation de la turbine à rotation ultrarapide ou à air comprimé pendant une intervention sur le canal dentaire ou au cours d'une extraction, l'air étant refoulé à l'intérieur des tissus autour de l'alvéole de l'os et disséquant le long des plans aponévrotiques. L'apparition rapide d'une tuméfaction de la mâchoire et du cou, avec crépitement caractéristique à la palpation, permet le diagnostic. Habituellement aucun tt n'est nécessaire, bien que certains médecins prescrivent préventivement des antibiotiques.
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