LA BOUCHE DE L'ENFANT ET DE L'ADOLESCENT
Le purpura rhumatoïde est une vascularite à immunoglobulines A, qui survient le plus souvent entre 2 et 15 ans. Il est caractérisé cliniquement par un purpura vasculaire prédominant dans les zones déclives, volontiers accompagné d'arthralgies des grosses articulations, de douleurs abdominales, et d'anomalies du sédiment urinaire. Il n'existe aucun marqueur biologique spécifique et le diagnostic est avant tout clinique. Dans la majorité des cas, la maladie dure 1 à 3 mois et le pronostic est bon. Cependant, à court terme, l'évolution peut être émaillée par des complications digestives. À long terme, seule l'atteinte rénale est susceptible de conditionner le pronostic. Le traitement est avant tout symptomatique ; il fait appel à une corticothérapie brève en cas de douleurs abdominales, et sous forme de perfusions en cas de néphropathie évolutive.
Prise de position de la Société Francophone du Diabète (SFD) sur les stratégies d’utilisation des traitements anti-hyperglycémiants dans le diabète de type 2 – 2021
sous l’égide de la Société de pneumologie de langue française (SPLF) et de la Société pédiatrique de pneumologie et allergologie (SP2A). Version courte
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est, chez l’adolescente et la femme, l’endocrinopathie la plus fréquente et constitue la principale cause d’anovulation et d’infertilité. Dans cet article, seront abordés les critères cliniques et biologiques de diagnostic de ce syndrome, ainsi que les diagnostics différentiels. Les critères diagnostiques du SOPK ont évolué avec le temps mais reposent encore aujourd’hui sur les critères de Rotterdam, revisités en 2018 par les nouvelles recommandations émises par l’European Society of Human Reproduction and Embryology, avec quelques nouvelles nuances. Sa prise en charge comprend celle des comorbidités métaboliques, qui doivent être dépistées.
La dermatite atopique est une maladie multifactorielle fréquente chez l’enfant. L’impact de la maladie sur la qualité de vie des patients et de leur famille est important et sous-estimée. De même, les patients atteints de dermatite atopique sont souvent insuffisamment traités. Les croyances des patients et de leur entourage (dermocorticophobie, rôle des facteurs allergiques…) perturbent l’adhésion thérapeutique et favorise le nomadisme médical. La prise en charge globale d’un patient atteint de dermatite atopique et de sa famille devrait donc intégrer une éducation thérapeutique et être planifiée. La recherche de facteurs aggravants potentiels (allergie alimentaires, surinfection, facteurs psychologiques, eczéma de contact) doit être adaptée au cas par cas. Une allergie alimentaire doit être évoquée en cas de dermatite atopique sévère du nourrisson et en cas de résistance à un traitement local bien conduit. Un plan de traitement doit être négocié avec le patient, adapté à l’âge et à la gravité de la maladie (évaluée par un score clinique et une appréciation de la qualité de vie). L’objectif du traitement est d’une part d’obtenir rapidement une rémission satisfaisante grâce à un traitement d’attaque et d’autre part de maintenir cette rémission au long cours grâce à un traitement d’entretien: cette stratégie doit être explicitée au patient. Les traitements locaux sont à la base de la prise en charge. Les dermocorticoïdes sont utilisés en première intention en traitement d’attaque de la dermatite atopique (tous les jours jusqu’à la rémission) et en traitement d’entretien (dès les premiers symptômes) quelque soit la gravité de la dermatite atopique. La puissance des dermocorticoïdes et leur forme galénique sont adaptées à l’âge et à la localisation de lésions. En seconde intention, le tacrolimus topic (Protopic®, Takrozem®) est utilisé après l’âge de 2 ans, plus volontiers sur le visage et les plis, en traitement d’attaque et d’entretien. La prescription est réservée aux pédiatres et aux dermatologues. Les traitements systémiques (ciclosporine, photothérapie, autres immunosuppresseurs) sont exceptionnellement utilisés chez l’enfant. Leur prescription est réservée aux dermatologues. Le Dupilumab est la première biothérapie à avoir l’AMM dans la dermatite atopique. Elle est pour l’instant réservée aux adolescents et adultes.
L’anémie est fréquente chez les patients diabétiques. Elle peut être due à une maladie associée au diabète, dont la gastrite auto-immune et la maladie cœliaque chez les sujets avec diabète de type 1, et l’hypogonadisme chez les sujets avec diabète de type 2. L’anémie est plus souvent conséquence des complications du diabète, en particulier de la maladie rénale, mais elle peut être la conséquence de traitements, en particulier, inhibiteurs du système rénine-angiotensine, antiagrégants plaquettaires, metformine. L’anémie peut perturber la relation entre glycémie moyenne et concentration d’hémoglobine glyquée (HbA1c), il importe d’en tenir compte dans l’interprétation des résultats du dosage d’HbA1c.
La dysplasie résiduelle peut s’observer malgré un traitement correct de la luxation congénitale de la hanche. Elle concerne surtout l’acétabulum et entraîne un risque notable d’arthrose précoce. Elle est due principalement au retard de traitement mais aussi aux lésions primitives et peut être aggravée par le traitement lui-même. Sa détection est indispensable au cours du suivi de la luxation congénitale et repose sur la radiographie de face du bassin. L’importance des structures anatomiques non-ossifiées impose des examens complémentaires tels que l’arthrographie et l’IRM. Il est difficile de prévoir le risque d’arthrose précoce en fonction des seuls éléments d’imagerie. Il est préférable de traiter les hanches dysplasiques avant l’âge de 5 ans. C’est à cet âge que le bilan doit permettre de décider un traitement qui ne peut être que chirurgical en évitant de réaliser des chirurgies inutiles. La décision se fonde sur l’absence d’amélioration des critères radiographiques et sur les éléments apportés par l’imagerie complémentaire. Le traitement adapté reste principalement l’ostéotomie de Salter réalisée sans excès de déplacement antérieur. À l’adolescence, l’appréciation radiologique frontale doit être nuancée par une analyse tridimensionnelle de l’acétabulum et une étude de la qualité du labrum. La butée osseuse a démontré son effet antalgique et sa capacité à retarder notablement la pose de prothèse à condition d’être réalisée suffisamment tôt, avant la survenue d’arthrose visible, sur une hanche congruente. L’ostéotomie de Chiari a une place dans les situations complexes associant des lésions de l’acétabulum et du fémur. Les ostéotomies périacétabulaires se développent grâce à la collaboration entre les orthopédistes pédiatres et adultes, elles répondent idéalement au besoin de correction anatomique tridimensionnelle.
Les tumeurs graisseuses des membres sont les plus fréquentes des lésions des tissus mous et sont essentiellement bénignes (lipomes). Dans certains cas, elles peuvent cependant être considérées comme destumeurs à malignité intermédiaire (tumeurs lipomateuses atypiques [TLA]) ou de la lignée desarcomes(liposarcomes [LS]). Le bilan initial indispensable devant une tumeur graisseuse comporte une évaluation clinique et une imagerie échographique première qui renseignera sur la taille (supérieure à 5 centimètres ou non), la localisation sus ou sous aponévrotique, la présence ou non d’une vascularisation atypique. Une IRM complètera en fonction le bilan, validera les résultats de l’échographie et confirmera la nature graisseuse de la lésion. La biopsie percutanée sera réalisée en cas de lésion graisseuse profonde et supérieure à 5 cm de grand axe, avec la recherche d’une amplification du gène de MDM2 qui oriente le diagnostic vers une TLA ou un LS dédifférencié. Les lésions superficielles sans atypie ne posent pas de problème de prise en charge chirurgicale. Les TLA de par leur volume parfois considérable peuvent être difficiles à prendre en charge. Leur malignité locale ne justifie pas de sacrifice d’élément noble. Quant aux authentiques LS, leur prise en charge est parfaitement définie, avec une exérèse carcinologique dans un centre appartenant au réseau NETSARC+ et un possible traitement (néo)adjuvant. Une prise en charge inadaptée d’une tumeur maligne peut avoir des conséquences graves (perte de chances) pour le malade. La prise en charge en centre de référence a ainsi fait la preuve de son efficacité, en termes d’amélioration significative de la survie globale et de diminution de la récidive locale.
Plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque de suicide chez les sujets UHR (tels que la concomitance de symptômes obsessionnels-compulsifs ou de symptômes dépressifs, les troubles liés à l’usage de substances); et peuvent ainsi être ciblés par des mesures thérapeutiques spécifiques.
Il n’existe pas de preuves à ce jour en faveur de l’association entre suicidalité et risque transition vers la psychose chez les sujets UHR.
Certaines interventions, telles que le case management intensif, la thérapie cognitivo-comportementale, la psychoéducation familiale, et une pharmacothérapie spécifique, le cas échéant, ont démontré leur efficacité sur la réduction du risque suicidaire; toutefois, il est nécessaire de développer des stratégies thérapeutiques de prévention du suicide qui soient plus ciblées à cette population spécifique.