MATÉRIEL DE PRISE D’EMPREINTE EN PROTHÈSE FIXÉE
I.
Matériel de déflexion gingivale :
La réalisation d’une déflexion
gingivale nécessite un matériel spécifique :
-
fils de déflexion de
différents diamètre à choisir selon le parodonte
-
liquide
hémostatique/astringent, utilisé pour inbiber le fil, il dessèche momentanément
les tissus et stoppe les saignements
-
spatules spécifiques :
leur extrémité travaillante possède une forme spécifique, angulée à 45° et
cranté à son extrémité afin d’atteindre plus facilement les zones proximales et
de ne pas glisser sur le fil
-
pinces porte-aiguilles
(leur utilisation première est chirurgicale, mais elle sont très pratique en
prothèse conjointe)
II.
Les différents types de PE :
Il existe différents type de PE
dont chacun a une utilisation clinique particulière :
-
les PE pour empreinte
partielle
-
les PE pour empreinte en
occlusion
-
les PE pour empreinte
globale :
·
Plastique ou métallique
·
Perforés sans fermeture des bords.
·
Perforés pour matériaux hydrocolloïdes réversibles
·
Non perforés avec fermeture des bords
·
Non perforés sans fermeture des bords (plâtre)
A-
Les PE pour empreinte
partielle :
Ils ne permettent
l’enregistrement que d’une partie de l’arcade dentaire. Ils sont employés pour
la réalisation de prothèse provisoire par technique de l’automoulage.
B-
Les PE pour empreinte en
occlusion ou en mordu :
Ils permettent l’enregistrement
simultané d’une partie de l’arcade dentaire et des dents antagonistes. Leur
utilisation est limitée à quelques situations cliniques, comme une dent en
secteur encastrée, dans le cas d’une occlusion optimale. Ils nécessitent
l’utilisation d’un articulateur spécifique.
Elle peut être
source d’erreur si le patient n’a pas un engrainement correct il faut
donc être très vigilant.
C-
Les PE pour empreinte
globale :
Ils permettent
l’enregistrement de l’intégralité de l’arcade dentaire.
Ils peuvent être en matière
plastique ou métallique : on
privilégiera les PE métalliques qui présentent une très grande rigidité et
permettent une bonne qualité d’empreinte, aux PE en plastique pas assez rigides
et qui se déforment lorsqu’on les retire.
Les PE métallique destinés à
l’enregistrement de l’arcade maxillaire comporte une zone palatine.
Les PE métalliques destinés à
l’enregistrement de l’arcade mandibulaire comporte une échancrure pour le
passage de la langue.
Les PE métalliques peuvent être
perforés ou pleins :
- Les PE perforés :
Leurs perforations sont censées
assurer la rétention du matériau à empreinte.
Cependant il peut y avoir un
arrachement des billes de rétention qui s’accompagne alors d’une importante
déformation de l’empreinte.
Le matériau ne peut se
repositionner correctement au fond du PE et l’empreinte est à refaire sous
peine d’avoir une importante surocclusion après la coulée.
Pour les mêmes raisons il est
très important de préparer l’empreinte pour éviter ses déformations :
ÞOn coupe le matériau au
ras du bord distal afin qu’il n’y ait
pas de décollement du matériau du PE quand on le pose sur le plan de travail.
Ce problème, souvent négligé
aboutit en clinique à un problème occlusal majeur : une importante
surocclusion. Cette surocclusion entraîne des retouches excessives conduisant à
la perte de la prothèse.
- Les PE perforés pour hydrocolloïdes :
Ce sont des PE perforés avec
fermeture des bords et munis d’un circuit de refroidissement (avec une entrée
et une sortie d’eau ainsi qu’une pompe) qui assure la gélification du matériau
hydrocolloïde réversible.
Cette technique donne de très
bons résultats si elle est bien mise en œuvre car les hydrocolloïdes possèdent
une activité hémostatique naturelle qui favorise la précision de l’empreinte.
Ce matériau est très hydrophile.
- Les PE pleins Rim-Lock :
Ce sont des PE avec fermeture des
bords, les plus utilisés en prothèse conjointe.
Avec ces PE la précision de
l’empreinte et la rétention du matériau sont augmentés. Si le matériau se
décolle du fond du PE il se repositionne sans ambiguité dès l’empreinte retirée
du milieu buccal.
- Les PE pleins sans fermeture des bords :
Ils sont exclusivement réservés
aux empreintes au plâtre, matériau très rigide, aux variations dimensionnelles
faibles.
Ils permettent la désinsertion du
matériau à empreinte une fois l’empreinte prise.
Ils sont utilisés pour réaliser
des prothèse adjointes totales. En Prothèse conjointe on les utilise pour
réaliser des clés de soudure secondaire pour solidariser les bridges : au
labo la clé en plâtre peut donc être séparée du PE pour réaliser ces soudures
secondaires.
I. Matériaux
d’aménagement des PE :
Dans certaines situations cliniques, les PE doivent être
aménagés :
- pour que le PE n’interfère pas
avec les dents
- pour personnaliser la longueur
Pour cela on utilisera :
- des cires
Les cires sont souples, elles serviront à empêcher
l’enfoncement excessif du matériau pour permettre une épaisseur régulière du
matériau au niveau occlusal et éviter l’interférence des faces occlusales avec
le métal du PE. Elles permettront de réaliser des butées au fond du PE.
On ne les utilisera pas pour prolonger un PE car elles ne
sont pas assez rigides.
- des matériaux thermoplastiques
comme le stens ou la pâte de Kerr.
Elles sont utilisées pour prolonger un PE trop court. Elles
seront rigides et permettront d’augmenter la précision de l’empreinte.
II. Les
adhésifs :
Ils permettent de majorer l’adhésion du matériau à empreinte
au PE . Ils augmentent ainsi la précision de l’empreinte et évitent sa
déformation.
Ils sont spécifiques à chaque type de matériau par exemple
le Hold pour l’alginate.
On les étale au fond du PE avec un pinceau.
III. Les
plaques à malaxer :
Elles sont moins utilisées à l’heure actuelle. Ils en existe
différentes sortes : on utilise la plaque adaptée au matériau employé.
IV.
Les seringues à élastomères :
Attention à ne pas les confondre avec les seringues à
hypochlorite ou hypodermique en clinique.
Elles sont employées pour l’injection des matériaux
élastomères fluides ( dits de basse viscosité ).
Elles peuvent être à usage unique mais leur embout a un gros
diamètre.
Elles peuvent être démontables et réutilisables et ont alors
un embout fin qui permet l’injection dans des zones fines comme autour des
tenons pour inlays-core .
V. Les
systèmes automélangeurs :
Ils remplacent les plaques à malaxer. Ils se présentent sous
forme de pistolet et de cartouche, avec un embout jetable.
VI.
Les minuteurs :
Ils permettent de contrôler parfaitement le temps de prise buccal recommandé par le
fabricant.
VII.
Les systèmes de récupération des
matériaux :
Ils permettent d’utiliser la totalité du matériau contenu
dans un tube à élastomère.
Le traitement de l’empreinte :
Il est toujours intéressant de traiter l’empreinte
immédiatement après sa désinsertion de la bouche : on utilise doseur
d’eau, bol à plâtre, vibreur et on peut ainsi envoyé le travail où l’on veut
dans le monde, de plus, plus l’empreinte est coulée précocement meilleure est
sa qualité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire