jeudi 20 octobre 2011

Médicaments & Femmes enceintes en odontologie


– Antalgiques :

Antalgiques non opiacés :

– On préférera le paracétamol, quel que soit le terme de la grossesse.
– L’aspirine peut être utilisée ponctuellement pendant les cinq premiers mois de grossesse (24 semaines d’aménorrhée). Au-delà de 24 SA, l’aspirine ≥ 500 mg/j est formellement contre-indiquée jusqu’à l’accouchement.
– Tous les AINS sont formellement contre-indiqués à partir de 24 SA (5 mois de grossesse révolus). Avant 24 SA, on les évitera si possible, même en traitement ponctuel.

Antalgiques opioïdes faibles :

– On préférera le dextropropoxyphène ou la codéine, quel que soit le terme de la grossesse.

Antalgiques opioïdes mixtes ou forts :

– On préférera la morphine , quel que soit le terme de la grossesse.

Paracétamol

– ÉTAT DES CONNAISSANCES :

» Le paracétamol est l’antalgique et l’antipyrétique le mieux connu chez la femme enceinte quel que soit le terme de la grossesse : en effet les données publiées sont très nombreuses et rassurantes.

Codéine

– ÉTAT DES CONNAISSANCES

» Aspect malformatif :

» Les données publiées chez les femmes exposées au 1er trimestre de grossesse sont nombreuses et rassurantes. La possibilité d’une faible augmentation des malformations cardiaques a été soulevée par quelques études anciennes mais elle n’a pas été confirmée à ce jour.

» Aspect néonatal :

» Les opioïdes légers utilisés jusqu’à l’accouchement à doses suprathérapeutiques peuvent être responsables d’un syndrome de sevrage chez le nouveau-né. Il se manifeste notamment par une irritabilité, des trémulations, un cri aigu et une hypertonie, survenant à distance de la naissance. Son délai d’apparition dépend de la demi-vie d’élimination du médicament. Plus celle-ci est longue, plus le délai est important.

Tramadol

– ÉTAT DES CONNAISSANCES

» Aspect malformatif :

» Il n’y a pas de donnée publiée chez des femmes exposées au 1er trimestre de grossesse, mais aucun élément inquiétant n’a été signalé à ce jour.
» Le tramadol n’est pas tératogène chez l’animal.

» Aspect néonatal :

» Les opioïdes légers utilisés jusqu’à l’accouchement à doses suprathérapeutiques peuvent être responsables d’un syndrome de sevrage chez le nouveau-né. Il se manifeste notamment par une irritabilité, des trémulations, un cri aigu et une hypertonie, survenant à distance de la naissance. Son délai d’apparition dépend de la demi-vie d’élimination du médicament. Plus celle-ci est longue, plus le délai est important.

– EN PRATIQUE :

» On préférera utiliser, quel que soit le terme de la grossesse, du dextropropoxyphène ou de la codéine , antalgiques opioïdes faibles mieux connus chez la femme enceinte.

– Antibiotiques :

Beta-lactamines :

– Pénicillines

» Amoxicilline
» Les données chez les femmes enceintes exposées à l’amoxicilline sont rassurantes (les publications sont très nombreuses et le recul est important).
» Il est possible d’utiliser l’amoxicilline quel que soit le terme de la grossesse à posologie efficace

– Acide clavulanique

»  Les données publiées chez les femmes enceintes exposées à l’acide clavulanique sont nombreuses et aucun élément inquiétant n’est retenu à ce jour
» Il est possible d’utiliser l’acide clavulanique quel que soit le terme de la grossesse à posologie efficace

Macrolides :

– Spiramycine

» Le recul en cours de grossesse est important et les publications sont nombreuses, en particulier aux 2° et 3° trimestre de la grossesse. Toutes ces données sont rassurantes
» La spiramycine peut être utilisée quel que soit le terme de la grossesse

– Azithromycine

» Aspect malformatif

» Les données publiées chez les femmes exposées à l’azithromycine au 1er trimestre de la grossesse sont peu nombreuses mais aucun élément inquiétant n’est retenu à ce jour.
» L’azithromycine n’est pas tératogène chez le rongeur.

» Aspect foetal

» Les données publiées chez les femmes enceintes exposées au 2ème ou au 3ème trimestre de la grossesse sont nombreuses et rassurantes.

» Au premier trimestre :
» On préférera, si possible, spiramycine, macrolide mieux connu en cours de grossesse.
» Aux 2ème et 3ème trimestre :
» L’utilisation d’azithromycine est possible aux 2ème et 3ème trimestre de la grossesse

Nitro-imidazolé :

– Métronidazole

• Les données publiées chez les femmes enceintes exposées au métronidazole en cours de grossesse sont très nombreuses et rassurantes.
• L’utilisation du métronidazole est possible quel que soit le terme de la grossesse

– Glucocorticoïdes :

Prednisolone :

– Aspect malformatif

» Les données chez les femmes enceintes traitées par corticoïdes, quelles que soient la molécule et la voie d’administration, sont rassurantes (les publications sont nombreuses et le recul est important).
» Quelques études ont soulevé la possibilité d’une faible augmentation des fentes faciales avec les corticoïdes par voie générale mais leurs résultats ne peuvent être retenus en raison de nombreux biais méthodologiques.

– Aspect foetal et néonatal

» La prednisolone synthétisée dans le foie maternel à partir de la prednisone est métabolisée dans le placenta en prednisone inactive.
» Des retards de croissance intra utérins et des petits poids de naissance ont été signalés chez des enfants de mère traitée au long cours par corticoïdes par voie générale dans le cadre de pathologies chroniques (lupus, asthme, greffe d’organe ...). Le rôle propre de la maladie ne peut être exclu.
» Un impact sur la surrénale foetale et néonatale est possible en théorie avec tous les corticoïdes administrés à la mère par voie générale en fin de grossesse.
» Cependant, le retentissement sur la surrénale néonatale est peu probable avec un traitement d’entretien par prednisone en cours de grossesse

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