vendredi 26 mars 2010

Conduite à tenir en cas d'urgence au cabinet dentaire

Dr J.C.Falouard .( Samu de Rouen )

La première démarche face à un malaise dont l'état semble grave est de faire rapidement un BILAN à la recherche de signes de détresse qui conduiront immédiatement à entreprendre des gestes de réanimation adaptés.

Le bilan immédiat doit répondre à 3 questions :
- Le sujet est-il conscient ?

- Le sujet respire t'il ?
- La circulation est-elle efficace ?

Le sujet est-il conscient ?


Il suffit simplement de l'interroger. Une réponse même désorientée ou obnubilée sera classé comme conscient. De la même manière on ne recherchera pas à ce stade un diagnostic différentiel avec une hystérie ou une simulation, ni à apprécier la profondeur, ce qui constituerait une perte de temps.

La suspicion de perte de conscience doit entraîner sans délai la deuxième interrogation

Le sujet respire t-il


L'observation des mouvements de la cage thoracique ou la perception d'un flux respiratoire au niveau des orifices des voies aériennes suffisent à affirmer la persistance d'une ventilation spontanée.

Le pronostic vital n'est pas immédiatement en jeu : on peut prendre à ce moment là le temps d'apprécier la qualité de cette ventilation, de vérifier la véracité du coma, ceci en s'assurant de la liberté des voies aériennes, soit par luxation soit par une canule de Guedel.

Une réponse négative implique la troisième question

Y a t-il une circulation efficace ?


Un seul geste est utile : chercher le pouls central fémoral ou carotidien.

- Si le pouls est présent il y a seulement une apnée : Il faut alors entreprendre immédiatement une ventilation artificielle bouche à bouche ou mieux ventilation manuelle au ballon.

- Si le pouls est absent : il faut alors entreprendre le massage cardiaque externe et la ventilation.

Sont inutiles à ce stade, les gestes tels que prendre une pression artérielle, ausculter les bruits du cœur, chercher un pouls radial…Ces gestes font perdre un temps précieux.

Le diagnostic de détresse posé et les gestes de premier secours entrepris il faudra appeler le SAMU-Centre 15 pour qu'une équipe mobile de réanimation vienne prêter main forte.

Les principaux éléments du bilan fonctionnel, réalisés comme indiqués plus haut, seront avec quelques autres renseignements indispensables :

- lieu exact de l'intervention : adresse, étage, code de porte.
- age de la victime.
- gestes entrepris.
- numéro de téléphone d'où vous appelez.

Ces différends renseignements permettront au médecin régulateur de vous conseiller les gestes à pratiquer et d'envoyer les moyens adaptés à la situation

Les gestes essentiels à connaître

La position latérale de sécurité ou P.L.S.

Elle évite l'inhalation d'un corps étranger ou de vomissements.

Elle consiste à coucher le malade sur le côté tête légèrement en arrière, bouche tournée vers le sol afin de la placer plus bas que le carrefour oropharynx.

La position doit permettre au malade de respirer librement.
La stabilité de la position est assurée par le bras, du côté au sol, allongé perpendiculairement au corps et par les jambes repliées et écartées
Matériel de ventilation
1 bouteille d'oxygène pleine avec manodétenteur

1 insufflateur manuel (ballon auto gonflable, type AMBU)

1 canule de GUÉDEL (MAYO)

sondes d'aspiration + aspirateur
Réanimation cardio-respiratoire

Elle comprend :

- La réanimation respiratoire : "bouche à bouche" ou mieux par un insufflateur manuel doté de son réservoir branché sur l'oxygène.

- La réanimation cardiaque par le massage externe.

Chez l'adulte la fréquence est d'une insufflation pour cinq massages cardiaques externes soit en moyenne 12 à 15 insufflations et 60 à 75 massages cardiaques externes par minute.

La réanimation cardio-respiratoire nécessite la présence de deux personnes, même si techniquement elle est réalisable par une seule.

Quelques urgences:
Arrêt cardio-respiratoire

— inconscience,
— absence de ventilation,
— absence de pouls carotidien.
— allongé sur un plan dur (sol)
— libérer les voies aériennes supérieures, (cf.)
— bouche à bouche, ou ventilation au masque + oxygène 10l/mn
— massage cardiaque externe,
— vérification de l'efficacité des gestes (pouls carotidien et soulèvement de la cage thoracique),
— appeler le SAMU-Centre15.
Allergies

choc anaphylactique
— prurit, rash cutané, urticaire,
— fourmillements, démangeaisons,
— œdème du visage,
— dyspnée, toux, asthme,
— collapsus puis détresse respiratoire
— arrêt immédiat des soins,
— libérer les voies aériennes supérieures,
— allonger (+++) ; surélever les jambes,
— oxygénation (+++),
— ventilation assistée si besoin,
— appeler le SAMU-Centre15.
— ADRENALINE en sous cutanée (si collapsus cardio-vasculaire) : 1/2 ampoule à 0,1 % (0,5 ml),

Convulsions

— crise tonico-clonique généralisée aux quatre membres, ou focalisée à un hémicorps, un membre, la face,
— perte de connaissance brutale, trismus, morsure de langue,
— perte des urines,
— hyper salivation
— difficultés respiratoires plus ou moins cyanosée,
— durée variable
— coma post-critique (ou stupeur)
— arrêt des soins,
— allonger, Position Latérale de Sécurité,
— libérer les voies aériennes supérieures, canule,
— oxygénation (++++),
— appeler le SAMU-Centre 15.
— glycémie sur papier,
Corps étrangers déglutis ou inhalés

— syndrome de pénétration,
— quintes de toux,
— dyspnée,
— cyanose,
— dysphagie.
— ne pas allonger le patient
— faire tousser,
— essayer d'extraire, toujours sous contrôle de la vue,
— appeler le SAMU-Centre 15.
manœuvre de Heimlich,
— oxygénation, corticoïdes, oxygénation,



Source: http://www.odonte.com/

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts with Thumbnails